La population de Zuénoula est sur le pied de guerre après la mort par balle d’un chef de village. Les locaux de la Préfecture ont été saccagés par les habitants qui soupçonnent l’autorité administrative d’être le commanditaire de cet assassinat.
Zuénoula, la ville sous tension, ce jeudi
Après Béoumi, Kocumbo, Sipilou et autres localités ivoiriennes, c’est la ville de Zuénoula qui connaît des tensions. Des jeunes de la localité ont en effet saccagé, ce jeudi, la Préfecture sous prétexte que ce serait le Préfet qui aurait commandité le crime crapuleux contre le Chef Djè Bi Djè Robert. Lui reprochant au passage d’avoir géré avec légèreté une crise au niveau de la chefferie de Bohazra.
Mais qu’est-ce qui a mis le feu aux poudres ?
A croire un habitant de Zuénoula joint par Afrique sur7, sous couvert de l’anonymat : « Le chef Dje Bi était le président des chefs du département de Zuénoula. Sa mort est intervenue aux environs de 21h, alors qu’il revenait du village de Bohazra pour Zuénoula (village situé à 8 km sur l’axe Zuénoula-Mankono). Il a été atteint à bout portant d’une balle tirée d’un fusil calibre 12 par un inconnu sorti de la pénombre. Celui-ci avait au préalable pris le soin de lancer cette sommation au chef à moto « Chef Djé Bi, c’en est fini pour toi aujourd’hui », avant de lui tirer une balle qui l’a atteint sur l’épaule gauche. »
Poursuivant, ce témoin raconte le reste de cette scène tragique : « Encore conscient, le chef va poursuivre son agresseur sur une dizaine de mètres avant de perdre connaissance. Transporté d’urgence à l’hôpital général de Zuénoula, il mourra des suites de ses blessures vers 21h 30. »
Un calme précaire règne après le déploiement des forces de l’ordre dans les points névralgiques de la ville. Les résidences des autorités ont également été sous haute surveillance. Nous apprenons par ailleurs que le Préfet aurait quitté la ville.