Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) s’insurge contre la situation politique au Soudan. Elle a décidé de blâmer les militaires qui tardent à organiser une transition démocratique.
L’ UA suspend le Soudan jusqu’à l’installation d’une autorité civile pour gérer la transition.
La situation politique actuelle du Soudan déplaît à l’Union africaine (UA). Jeudi, l’institution panafricaine a décidé de frapper du point sur la table et de sanctionner les militaires au pouvoir depuis la chute d’Omar El-Béchir en avril dernier. Jeudi en conférence de presse, le président du Conseil de paix et de sécurité de l’ UA a annoncé la suspension des activités du Soudan.
« Nous décidons, en tant que Conseil, de suspendre à compter de ce jour la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l’Union africaine jusqu’à la mise en place effective d’une autorité civile de transition, qui est la seule voie pour sortir de la crise actuelle », a indiqué le Sierra-Léonais Patrick Kapuwa qui préside le Conseil. « Le Conseil imposera automatiquement des mesures punitives sur les individus et les entités qui ont empêché l‘établissement d’une autorité civile », a-t-il ajouté.
Depuis le putsch ayant renversé Omar El-Béchir, l’ UA plaide pour le transfert des pouvoirs des militaires aux civils. L’institution panafricaine avait d’abord fixé un délai de 15 jours pour que le pouvoir soit remis à une autorité civile pour prendre la tête de la transition. L’organisation avait déjà menacé à plusieurs reprises de suspendre le Soudan de toutes activités au sein de l’ UA.