En déplacement à Adiaké, sud-est de la Côte d’Ivoire, Adjoumani Kouassi Kobenan a saisi la perche pour tancer ses adversaires politiques. Le ministre des Ressources halieutiques et animales représentait le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à la 4e édition de Elè Festival.
Adjoumani Kouassi fait un clin d’œil à Bédié
Adjoumani Kouassi Kobenan a fait le déplacement à Adiaké le samedi 8 juin 2019 au nom d’ Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien. Il a exprimé sa joie de partager ces moments de « bonheur et de communion » à l’occasion de cet évènement culturel. « Nous sommes heureux de voir un peuple qui fusionne, un peuple enthousiaste. Nous sommes heureux de voir les filles et les fils d’un même terroir compétir ensemble, jouer ensemble dans un bel esprit de famille. Vous offrez l’image de ce que devrait être en effet, la Côte d’Ivoire », a déclaré le représentant du chef du gouvernement.
Il est vrai que la cérémonie avait un aspect culturel, mais Adjoumani Kouassi a vite fait de se prononcer sur l’actualité politique. « C’est aussi en préservant la paix et la cohésion sociale entre vous, entre toutes les couches de la population que vous pourrez entreprendre durablement des projets qui vont faire progresser Adiaké », a enfoncé le ministre.
Et Adjoumani Kouassi de conseiller : « Ne faites pas comme ces hommes politiques qui après avoir pratiqué la politique ivoiritaire, décident aujourd’hui d’engager la guerre foncière en exposant les communautés et les étrangers à la vindicte populaire des autochtones qui ont toujours vécu en parfaite harmonie avec leurs autres frères et sœurs, dont certains sont venus des autres régions de la Côte d’Ivoire et d’autres, de pays frères. »
Ces propos du fondateur du mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny » s’apparentent à une réponse à Henri Konan Bédié. En effet, recevant des militants de son parti politique, le chef de file du Parti démocratique de Côte d’ Ivoire (PDCI) a crié son ras-le-bol face à l’orpaillage clandestin. « Très prochainement, je parlerai de faits troublants. D’abord, les conflits inter-communautaires, ensuite ce que recouvre le phénomène de l’orpaillage en Côte d’Ivoire », s’est exprimé l’ancien allié d’ Alassane Ouattara.
Bédié s’est également prononcé sur le fait d’étrangers armés « stationnés maintenant dans beaucoup de villages ». Le gouvenement ivoirien a condamné ces propos du président du PDCI, « d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger » et qui « sont de nature à mettre en péril, au-delà de la paix et de la cohésion sociale, l’unité nationale et la stabilité du pays ».