Après avoir passé une trentaine de mois en prison, Nestor Dahi a été à nouveau arrêté, ce lundi de Pentecôte, par la police ivoirienne. Mais qu’est-ce qui est reproché au juste au leader de la jeunesse de l’opposition ?
Nestor Dahi conduit à la Préfecture de police
Nestor Dahi et et trois de ses camarades de parti, notamment Suzanne Wodja, Claude Dasséb et Badé, ont été arrêtés par la police, alors qu’ils étaient en réunion, dans la soirée de ce lundi 10 juin, à l’allocodrome de Yopougon.
La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), plateforme de l’opposition, a en effet décidé de prendre part à la prochaine élection présidentielle.
Et ce, après près d’une décennie de boycott. Aussi, les membres de l’opposition ne cessent de se mettre en ordre de bataille en multipliant les stratégies et autres rencontres.
Mais ce lundi, la police a fait irruption lors d’une réunion de la jeunesse de l’opposition. Ces quatre membres de la JEDS ont donc été conduits à la Préfecture de police, désormais délocalisée dans la commune d’Abobo.
À en croire des sources proches du dossier, Nestor Dahi et ses camarades seraient arrêtés pour des questions de sécurité nationale, sans plus de précision.
D’autres crient cependant à la dictature du pouvoir visant à intimider de l’opposition, à quelques 16 mois de la présidentielle de 2020.
Aucune information n’a pour l’instant filtré sur leur détention. Notons toutefois qu’un impressionnant dispositif sécuritaire était positionné devant la Préfecture de police, ce mardi.