La rude bataille qui oppose Guillaume Soro à Amadou Soumahoro pour la conquête du fauteuil présidentiel de l’APF a contribué à davantage détériorer l’atmosphère déjà tendue entre l’ex-chef du Parlement ivoirien et ses anciens alliés du RHDP. Au point de faire regretter à l’ex-chef de la rébellion des Forces nouvelles, son combat pour l’accession au pouvoir du président Ouattara.
Guillaume Soro regrette amèrement son combat dans la rébellion
Guillaume Soro, on peut le dire sans risque de se tromper, regrette amèrement d’avoir contribué à l’avènement du pouvoir Ouattara. Depuis sa démission de la tête du Parlement ivoirien en février dernier, l’ex-patron de la rébellion des Forces nouvelles, est entré en conflit ouvert avec ses anciens amis du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Et le duel qui l’oppose ces derniers jours à son compatriote Amadou Soumahoro (cadre du RHDP), pour la présidence de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), a contribué davantage à creuser le fossé entre les deux camps.
L’ex-homme fort de Bouaké s’en veut désormais d’avoir mené le combat pour l’avènement à la magistrature suprême du président Ouattara et de son parti, le Rassemblement des républicains (RDR), épine dorsale du RHDP. «On a honte. J’ai honte. Je demande pardon. Honnêtement je ne savais pas. Le FMI m’a trompé », a publié Guillaume Soro sur les réseaux sociaux.
Même s’il ne cite pas nommément l’ex-directeur Afrique du Fonds monétaire internationale (FMI), le déroulement des événements qui se sont succédé entre le camp Soro et celui du président Ouattara, laissent clairement deviner des regrets de Guillaume Soro.
Le samedi 18 mai dernier dans le Hambol, Guillaume Soro avait été on ne peut plus clair. « Je demande pardon à toute la nation, je veux qu’il y ait la réconciliation et la paix. Oui, pardon à tout le monde parce que j’ai honte. Je ne savais pas que le combat que nous menions, c’était pour venir au pouvoir et faire ce que nous sommes en train de faire. J’ai vraiment honte, alors pardon à tous ».
Il est à noter que Guillaume Soro n’est pas le seul cadre des ex-Forces nouvelles a exprimé ses regrets après avoir dirigé 10 ans durant l’insurrection armée qui est parvenue à faire chuter le fondateur du Front populaire ivoirien, Laurent Gbagbo. Avant lui, Mamadou Traoré, l’un de ses fidèles lieutenants et le député Alain Lobognon avaient déjà fait écho de leurs regrets. « Nous avons vraiment mal agi en aidant à l’avènement au pouvoir d’État d’un tel régime qui ignore le respect des droits, libertés du citoyen et piétine la Constitution. Oui ! Je le confesse sans regret », avait décrié M. Lobognon