El Hadj Hamidou Kassé n’est plus le conseiller en communication de Macky Sall. Il a été démis de ses fonctions par le président sénégalais. L’ homme a été emporté par le scandale pétrolier qui a éclaté dans le pays et dans lequel était impliqué le frère cadet du chef de l’ Etat, Aliou Sall.
Macky Sall réaménage son équipe de communication
Au Sénégal, l’information circulait sous les manteaux. Suite à la démission d’ Aliou Sall, le frère cadet de Macky Sall, le président sénégalais se préparait à réaménager son équipe de communication. En effet, El Hadj Hamidou Kassé avait eu une sortie médiatique que n’a pas appréciée le chef d’ État. L’ ancien conseiller en communication avait reconnu lors d’une interview accordée à TV5 la société d’ Aliou Sall, Agitrans, avait bel et bien touché une enveloppe de 250 000 dollars, soit 144 285 000 de francs CFA, de la part de Frank Timis, homme d’ affaires roumano-australien intervenant dans l’ extraction minière et pétrolière.
El Hadj Hamidou Kassé confirmait ainsi l’ information révélée par la BBC dans un documentaire portant sur les contrats entre Aliou Sall et Petro-Tim. Macky Sall n’a bien évidemment pas apprécié les propos tenus par son ex-collaborateur et a décidé de le démettre de ses fonctions.
Pour sa part, Aliou Sall a nié en bloc les accusations portées sur sa personne. « Je n’ai jamais reçu, directement ou indirectement, un quelconque paiement de la part de Timis Corporation à travers Agritrans (…) C’est une campagne visant à me déshumaniser [qui me présente] comme le méchant face aux bons, celui qui s’abreuve du sang et de la sueur du peuple sénégalais, le personnage sans foi ni loi qui nargue un peuple exsangue », a-t-il dénoncé.
Le lundi 24 juin 2019, le frère de Macky Sall a démissioné de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). « Il est de mon devoir de laver mon honneur sali, de protéger les miens, qui sont aujourd’hui encore plus touchés que moi dans leur chair et dans leur esprit. C’est à la fois un problème de justice, de dignité, mais aussi de responsabilité », a justifié le concerné.