Accusé de préparer des attaques terroristes dans le nord du pays avec l’aide de présumés djihadistes, Guillaume Soro, l’ex-patron de la rébellion des Forces nouvelles, entend donner une suite judiciaire à cette affaire. L’ancien chef du Parlement ivoirien veut ainsi contraindre le confrère proche du pouvoir RHDP, à fournir les preuves de ses accusations jugées d’une gravité extrême et publiées dans sa parution du vendredi 28 juin 2019.
Guillaume Soro va donner une suite judiciaire aux accusations du quotidien le Patriote
Dans son édition numéro 5856 du vendredi 28 juin 2019, le quotidien LE PATRIOTE titre en couverture : « En Connexion avec Moustapha Chafi et des groupes djihadistes SORO PREPARE UN MAUVAIS COUP CONTRE LA CÔTE D’IVOIRE. Objectif : semer le chaos et empêcher les élections de 2020 ».
L’article publié sur toute la moitié de la page 4 affirme ceci : « Ainsi, selon nos informations, son mentor Guillaume Soro aurait demandé à son ami, le Mauritanien Moustapha Ould Limam Chafi, connu pour ses affinités avec les groupes terroristes qui sévissent dans le nord du Mali, au Burkina Faso et dans le désert du Sahara, d’établir des connexions avec ces mouvements djihadistes pour planifier des attaques au nord du pays. L’idée, c’est donc de replonger la Côte d’Ivoire dans l’insécurité en faisant de cette zone, à l’image du nord du Mali et du centre du Burkina Faso, des foyers d’attaques terroristes. Derrière tout ça, l’objectif est d’empêcher la tenue de la présidentielle de 2020, et surtout d’enrayer la bonne marche du pays, insufflée par le président Ouattara et son équipe gouvernementale ».
Ces accusations d’une extrême gravité, qui ne sont étayées par aucun début de preuve, ne sauraient rester sans une réponse appropriée. Les conseils de M. Soro ont été mandatés, ce jour, pour saisir la justice afin que le journaliste auteur de l’article et le directeur de publication, produisent devant le juge, les éléments de preuve à l’appui de leurs affirmations.
Il convient de noter que depuis plusieurs semaines des accusations graves et récurrentes sont portées à l’encontre de M. Soro Kigbafori Guillaume, par des médias proches de la majorité présidentielle. Ainsi a-t-il été accusé par un périodique d’avoir profité de sa tournée dans le nord pour distribuer des armes dans cette partie du pays, sans en apporter la moindre preuve. De même, M. Karamoko Mamadou, membre du Conseil national du RHDP, a publié une vidéo sur le réseau social Facebook dans laquelle il appelle publiquement à l’assassinat de M. Soro Kigbafori Guillaume, pour garantir une présidentielle apaisée en 2020. Certains médias annoncent une action offensive de l’État contre M. Soro au cours du mois d’août 2019 afin de mettre définitivement un terme à sa carrière, voire à sa vie. Tous ces faits qui, à l’évidence, constituent des délits manifestes n’ont, pour l’heure, curieusement suscité aucune réaction du Procureur de la République encore moins celle du Président de l’Autorité nationale de la presse.
M. Soro tient à faire savoir que ces menaces et ces calomnies ne le perturbent aucunement. Il reste déterminé à poursuivre son engagement pour la paix et la réconciliation entre les Ivoiriens.
Fait à Abidjan, le 28 juin 2019
Le Responsable de la Communication
Moussa TOURE