Laurent Gbagbo serait-il en mal d’autorité ? Tout porterait à le croire dans la mesure où, en dépit de la mise en garde faite à ses partisans, certains sont tout de même allés manifester à Bruxelles, ce vendredi.
Des partisans de Laurent Gbagbo ont manifesté, ce vendredi, à Bruxelles
Vendredi 28 juin 2019 à Bruxelles, des dizaines de manifestants vêtus de tenues aux couleurs ivoiriennes (Orange – Blanc – Vert) ont déferlé sur la capitale belge pour, disent-ils, marcher pour le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Et ce, en violation flagrante du communiqué de Dr Assoa Adou et de la représentante FPI Europe interdisant toute manifestation pro-Gbagbo à Bruxelles.
Dans son communiqué dont Afrique sur 7 a reçu copie, Dr Assoa Adou, Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), avait indiqué : « La Direction du Parti avait alors invité l’ensemble des militants et les nombreux sympathisants, à exprimer leur reconnaissance vis à vis de ce pays ami et à s’interdire toute forme de manifestation sur son territoire, durant le séjour du Président Laurent GBAGBO. »
L’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen, en liberté sous conditions à Bruxelles, avait en effet saisi la Cour pénale internationale (CPI) par le truchement de ses avocats, pour se désolidariser de toute manifestation de personnes se réclamant de son cercle.
L’on pourrait donc s’interroger sur les réelles motivations de ces manifestants qui ont pris d’assaut le lieu de résidence de Gbagbo, dans la mesure où celui-ci avait donné un mot d’ordre contraire. Ces personnes ne sont-elles pas en réalité des anti-Gbagbo qui veulent voir sa situation judiciaire se compliquer davantage ? Quelles dispositions prendront les autorités belges et la CPI pour éviter que de telles manifestations se produisent à nouveau ? Quelle pourrait être la conséquence de cette manifestation sur Gbagbo ?
Voici autant d’interrogations que suscite cette manifestation pro-Gbagbo à Bruxelles.