La direction du Social democratic front (SDF) a annoncé vendredi l’enlèvement de son président John Fru Ndi. Cet opposant à Paul Biya avait déjà été kidnappé il y a deux mois par les séparatistes anglophones.
Le plus ancien des opposants au président Paul Biya entre les mains des milices armées.
La crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest continue de faire des victimes au Cameroun. Cette fois, c’est un des opposants au régime du président camerounais Paul Biya qui en a fait les frais. Il s’agit du leader du principal parti de l’opposition, John Fru Ndi, le président du Social democratic front (SDF). La direction du parti a annoncé ce kidnapping dans un communiqué.
« Des gens sont entrés dans son domicile de Ntarikon à Bamenda (Nord-Ouest, ndlr) et ont commencé à tirer partout. John Fru Ndi est sorti pour s’enquérir de la situation et c’est alors que les assaillants l’ont enlevé pour une destination inconnue », indique la cellule de communication du SDF. Il s’agit du deuxième enlèvement de cet homme politique par les séparatistes anglophones. En avril, il avait été enlevé alors qu’il se rendait aux obsèques d’un des collaborateurs dans la région du Nord-Ouest.
Ces combattants séparatistes s’en remettent aux enlèvements (des personnalités et autres autorités administratives) pour exiger des rançons par la suite. Les revenus provenant de ces rapts leur permettent de se ravitailler en armes pour mener les troubles dans les régions anglophones dont ils revendiquent l’indépendance. Ces conflits entre l’armée et ces séparatistes ont déjà entraîné le déplacement de milliers de personnes dans ces parties du territoire camerounais.