Valentin Kouassi a des ennuis judiciaires. Le président de la JPDCI a été convoqué à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale avant d’être détenu au camp d’ Agban. La crise entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara fait-elle une victime ?
Valentin Kouassi, accusé de troubles à l’ordre public
Lors d’un meeting à Adzopé, le dimanche 23 juin 2019, Valentin Kouassi a appelé les jeunes à se tenir prêts pour libérer la Côte d’ Ivoire. « Jeunes d’Adzopé, d’Akoupé, d’Affery et d’Agou , je vous engage à vous mobiliser et à tenir en alerte tous les jeunes, qu’ils soient du PDCI-RDA , du FPI, du MFA et à attendre le mot d’ordre du parti pour faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit libérée », avait lancé le président de la jeunesse rurale du Parti démocratique de Côte d’ Ivoire.
Suite à ces propos de Valentin Kouassi, une convocation de la brigade de recherches lui a été adressée. Le responsable de jeunesse du plus vieux parti politique ivoirien a été entendu le lundi 1er juillet 2019 avant d’être conduit au camp d’ Agban.
Tout ceci se déroule au moment où Henri Konan Bédié, patron du PDCI, séjourne à Paris pour une visite privée. On le sait, ce n’est plus le grand amour entre l’ex-président ivoirien et Alassane Ouattara. L’alliance entre les deux hommes s’est brisée en aout 2018 avec le départ du PDCI de la coalition au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le camp d’ Alassane Ouattara avait pris acte de cette décision. Depuis, les anciens alliés sont en guerre. Par contre, le pouvoir n’a pas hésité à éjecter des cadres du PDCI des postes qu’ils occupaient quand l’alliance était au beau fixe.
Alassane Ouattara et les siens semblent toujours déterminés à faire payer au PDCI son départ au PDCI. Selon des observateurs de la scène politique ivoirienne, Valentin Kouassi n’a pas échappé aux effets secondaires du désamour entre Ouattara et Bédié et serait une autre victime.