Amadou Soumahoro a officiellement remporté le bras de fer qui l’opposait à Guillaume Soro pour la présidence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). L’ex-chef du Parlement ivoirien a été officiellement éjecté de son poste de premier vice-président de l’institution parlementaire francophone.
Amadou Soumahoro, président de l’APF
Tout est désormais bouclé. Amadou Soumahoro est sorti victorieux du bras de fer qui l’opposait à son compatriote Guillaume Soro. Les portes de la présidence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie lui sont désormais grandement ouvertes après qu’il a réussi à ravir à Guillaume Soro, le poste de premier vice-président de l’institution.
François Paradis, président en exercice de l’APF, a confirmé l’information, ce vendredi 05 juillet 2019, à l’entame des travaux de la 45e session de l’institution parlementaire francophone à Abidjan.
« En vertu de l’article 10 point 01 des statuts de l’APF, M. Soro ne peut plus exercer la fonction de premier vice-président de l’APF, poste qui émane des sections membres. Par ailleurs, M. Soumahoro Amadou, président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire et président de la section APF de la Côte d’Ivoire, succède à M. Guillaume Soro au poste de premier vice-président de l’APF », a déclaré ce vendredi le Quebecois François Paradis.
Pour François Paradis, cette succession intervenue est faite en conformité avec les règles de l’institution qu’il dirige. « Rien n’interdit à un président de l’Assemblée Nationale de modifier la section APF de son parlement au cours des législatures, même si cette pratique est peu courante », a tranché le président François Paradis avant de poursuivre.
« En outre, la nomination de la composition de cette section est sa prérogative. Il n’appartient pas à l’APF de se prononcer ni sur l’opportunité ni sur la légalité des statuts vis-à-vis des règles propres au parlement du pays concerné de la décision prise. Et ce, en raison du principe de respect de la souveraineté des parlements. En outre, un membre du bureau qui ne fait plus parti de sa section cède sa place…C’est dans l’esprit même de nos statuts puisque seules les sections peuvent présenter des candidats aux postes de responsabilité. Les membres du bureau ne sont élus que pour autant qu’ils émanent de leur section », justifie François Paradis.
Amadou Soumahoro, faut-il le notifier, était l’unique candidat en lice pour la présidence de l’APF. Plus rien ne s’opposait à son plébiscite à la tête de l’institution. La candidature de Guillaume Soro ayant été jugée irrecevable.