Au Ghana, le gouvernement avait prévu la construction d’un Parlement dont le financement était estimé à 200 millions de dollars, soit 117 088 000 000 de francs CFA. Mais l’ Etat a dû se résoudre à abandonner ce projet face à une contestation populaire.
Le gouvernement du Ghana a plié l’échine
Dans le souci de faire sortir de terre un nouveau Parlement, les autorités du Ghana ont contracté un prêt de 200 millions de dollars, environ 120 milliards de francs CFA auprès de l’ Inde. Ce projet a provoqué une vive protestation populaire sur les réseaux sociaux. Une campagne dénommée #DropThatChamber ( « Renoncez à ce Parlement » ) a même été lancé pour dénoncer la construction de l’édifice. En effet, les initiateurs de cette action estiment que le Ghana a des problèmes plus urgents à régler.
Des milliers de Ghanéens se sont dessés contre ce projet du pouvoir de Nana Akufo-Addo. Ils annoncent une manifestion prévue le samedi 13 juillet 2019, à moins que le gouvernement ghanéen annonce publiquement avoir renoncé à la construction du Parlement devant abriter une chapelle, une mosquée, un restaurant et un musée et pouvant accueillir 450 députés. L’actuel Parlement comporte 275 places.
« Nous sommes une institution à l’écoute, et après avoir évalué les opinions des gens, nous avons décidé de renoncer à l’idée » s’est exprimée Kate Addo, la directrice par intérim des affaires publiques du Parlement du Ghana. « Nous nous sommes rendu compte que les gens pensent qu’une nouvelle Chambre n’est pas nécessaire maintenant, mais ça ne veut pas dire que nous n’en avons pas besoin », a-t-elle ajouté.
La Constitution du Ghana autorise les autorités à augmenter tous les dix ans le nombre de circonscriptions, dans le but de prendre en compte la croissance démographique. La société civile ghanéenne ne l’entend pas de cette oreille et soutient que le Parlement n’a pas besoin d’un autre siège.