Assoa Adou était en meeting le samedi 20 juillet 2019 à la place CP1 de Yopougon, une commune populaire d’ Abidjan, considérée comme un bastion de l’ex-président Laurent Gbagbo. Le secrétaire général du Front populaire (FPI) a tenu un langage très corsé à l’égard du régime d’ Alassane Ouattara.
Assoa Adou démonte le pouvoir d’ Alassane Ouattara
Le secrétaire général du Front populaire ivoirien n’a pas eu la langue dans sa poche le samedi 20 juillet 2019. C’était à l’occasion d’un meeting organisé par la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) à la place CP1 de Yopougon. Assoa Adou a lancé de véritables piques en l’endroit du pouvoir d’ Alassane Ouattara.
« Ils ont introduit dans notre pays ce qu’on n’a jamais connu : le rattrapage ethnique. Quand on publie les résultats de concours, on a l’impression que l’intelligence a quitté les autres pour aller se loger chez les gens du Nord. Le rattrapage ethnique existe même au niveau de ce qu’ils appellent la démocratie. Par exemple : pour être député et que vous êtes au nord, vous avez besoin de 25 000 électeurs », a dénoncé l’ancien secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé publique (SYNACASSCI).
En face de militants acquis à la cause de Laurent Gbagbo, Assoa Adou a continué en ajoutant : « Mais si vous avez le malheur d’être au Sud, il vous faut 65 000 électeurs. Ce rattrapage ethnique fait que même dans la population, il y a la pauvreté. Aujourd’hui, les Nations unies ont publié les classements des pays dans le monde. Et je vous assure, ça fait honte d’être ivoiriens : nous sommes classés 170e sur 188 et nous sommes classés derrière le Lesotho et derrière la Mauritanie. Ça fait honte ! ».
Assoa Adou a également saisi l’occasion pour apporter un message de réconciliation. « Regardez l’exemple de la 2e vice-présidente Simone Gbagbo qui a été traînée, salie, mais aujourd’hui elle parle de la réconciliation nationale et c’est ça le Front populaire ivoirien », a-t-il avancé.