Samba David, ainsi que des activistes de la société civile et un journaliste du quotidien Le Temps ont été interpellés le mardi 23 juillet 2019 alors qu’il avait été invité à une séance de travail à la Commission électorale indépendante (CEI), rapportent des proches du président de la Coalition nationale pour le changement (CNC).
La coalition des indignés dénonce l’arrestation de Samba David
Dans un communiqué publié ce mercredi 24 juillet 2019, la Coalition des indignés de Côte d’ Ivoire (CICI) se sont élevés contre l’interpellation de Samba David, des cinq activistes de la société civile et de Marcel Dezognon, journaliste à Le Temps. Ci-dessous l’intégralité de la note :
Communiqué de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire
Nous, membres de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire en abrégé CICI et de l’Alliance Citoyenne Ivoirienne par abréviation ACI, voudrions porter à la connaissance de la communauté nationale et internationale l’arrestation de nos camarades de lutte dont les noms suivent :
– Samba David, (coordonnateur national)
– Daléba Nahounou( coordonnateur national adjoint 1)
– Camara Lanciné(secrétaire à l’organisation de la CICI)
– Adiko Ange( vice-président de l’ACI)
– et Mademoiselle Konan Akissi Nadège (assistante de la présidente de l’ACI), tous membres de la société civile. Ils étaient accompagnés, ce même jour, par un journaliste en la personne de Monsieur Marcel Dezogno Louoba, journaliste au quotidien le TEMPS, qui était avec eux dans le cadre son travail pour couvrir et relayer l’information.
Il faut rappeler que c’est en allant répondre à la rencontre d’une délégation de CEI hier mardi 23 juillet qu’ils ont mis aux arrêts par les forces de l’ordre sans motif. En effet, hier, en réponse au courrier N°00188 du 4 juillet 2019 de la CICI adressé à la CEI comme d’ailleurs à des chancelleries, aux partis politiques, à l’Archevêché et aux associations de la société civile des Droits de l’Homme, qu’ils ont été déportés manu militari à la préfecture où ils ont été auditionnés. Apparemment, suite à cet interrogatoire de routine policière, ils devraient être escortés au bureau de la CEI, selon les informations concordantes que nous avions reçues, où ils devraient être entendus sur leur position quant à la composition d’une CEI consensuelle, inclusive ayant subie une réforme profonde afin de garantir des élections où il y aura zéro mort, ils sont toujours en garde à vue à la préfecture de police. D’ailleurs, à l’effet de constituer une CEI consensuelle non conflictogène, le CICI et l’ACI n’ont de cesse de se réjouir et de dire tout haut ce slogan : PAS DE CEI QUI TUE !
Nous voudrions, par conséquent, invités les autorités compétentes (de la police) de libérer nos camarades et le journaliste du quotidien le TEMPS injustement détenus dans les locaux de la préfecture de police. Nous tenons à remercier les organisations de la société civile et des Droits de l’Homme dont la CNDHCI, AMNESTY INTERNATIONAL CÔTE D’IVOIRE qui nous ont témoigné leur solidarité et de leur soutien indéfectible tout en agissant heure après heure dans le but de voir nos camarades et le journaliste recouvrer leur entière et pleine liberté pour que triomphe le droit dans notre pays qui se doit de respecter l’état de droit grâce auquel nous pourrions constituer un état démocratiquement plus fort sans oublier, vous, les hommes de média, le quatrième pouvoir, qui ne cessez de nous soutenir pendant ces dures moments d’épreuves.
Fait à Abidjan le 24/07/2019
Pour la Coalition des indignés de cote d’ivoire
P/O Thierry Kakou, Secrétaire National à la Mobilisation et à l’implantation adjoint 1.