Guillaume Soro éprouve d’énormes remords depuis qu’il s’est brouillé avec Alassane Ouattara. L’ancien chef de la rébellion armée de septembre 2002, regrette amérement d’avoir combattu les présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, et se met à leur disposition en vue de la présidentielle de 2020. C’est ce qui ressort de la publication ci-dessous d’un de ses plus fidèles lieutenants, Mamadou Traoré.
Guillaume Soro regrette d’avoir combattu Bédié et Gbagbo à cause de Ouattara
« La boucle est enfin bouclée. En effet de 1995 à 1999, le FPI et le RDR se sont mis ensemble pour combattre Bedié et faire tomber son régime. De 2005 à 2010 le RDR et le PDCI se sont mis ensemble pour combattre Gbagbo et faire tomber son régime. A partir d’hier, après la rencontre entre Bedié et Gbagbo, il y a beaucoup de chances que le PDCI et le FPI se mettent ensemble pour combattre le RDR déguisé sous le manteau RHDP pour faire tomber le Prado ou son poulain. Et comme il n’y a jamais deux sans trois, si donc les deux schémas (RDR-FPI et RDR-PDCI) ont prospéré, il y a toutes les chances que le schéma PDCI-FPI prospère. Mais il y a un hic.
Comme Bedié et Gbagbo ont tous les deux été chassés du pouvoir et comme à leur chute, il y a eu des applaudissements de la part de leurs adversaires, principalement le RDR, est-il sage qu’ils reviennent au pouvoir ? Ne serait-il pas sage pour eux de proposer aux ivoiriens un autre leader qui aura leurs bénédictions et qui gérera le pays en prenant conseil auprès d’eux et en corrigeant toutes les ingratitudes et toutes les injustices dont eux et leurs hommes sont victimes aujourd’hui ? Dans leur intervention d’hier, ils ont fait ardemment allusion à la recherche de la réconciliation et de la cohésion entre les ivoiriens. Qui mieux que Guillaume Soro a fait de la recherche du pardon et de la réconciliation son cheval de bataille depuis 2017?
Et puis je pense qu’il vaut mieux pour eux qu’ils songent à prendre leur retraite politique et à éviter de se lancer dans une arène où se battront dorénavant leurs enfants et leurs petits-enfants. A leur âge, il faut qu’ils songent à passer le témoin à leurs enfants qui les enterreront dignement. Il faut qu’ils songent également à mettre leurs enfants ensemble, leurs poulains politiques que sont Guillaume Soro, Blé Goudé et KKB afin qu’ils unissent leurs forces, avec leurs bénédictions pour faire tomber aux urnes ce régime qui les a persécutés. Leurs poulains au pouvoir en 2020, ce serait une belle vengeance pour eux.Vengeance d’avoir été tous les deux floués et enfarinés par leur partenaire d’hier.
« Accompagnez Guillaume Soro au palais présidentiel en 2020 »
Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Ils ont là une belle occasion en 2020 de manger avec appétit leur vengeance et cela sans brûlures puisque le plat sera bien froid. C’est pourquoi je leur propose d’accompagner Guillaume Soro au palais présidentiel en 2020. Je suis convaincu qu’ils ne le regretteront pas car Guillaume Soro n’est pas un ingrat. Il n’a pas non plus un champ de blé et n’est pas pâtissier de formation. Donc avec lui, aucun risque d’enfarinage. Pensez-y mes doyens Bedié et Gbagbo. Guillaume Soro ne demande pas qu’on lui offre le pouvoir sur un plateau d’or car il n’a pas l’âme d’héritier. Il vous demande tout simplement de soutenir sa candidature au premier ou au second tour. Hier, il vous a combattus tous les deux à cause de quelqu’un. En ce moment là il était très jeune donc un peu fragile.
Aujourd’hui il a mûri. Il a la sagesse, à son âge, d’un homme de 90 ans. Il connaît mieux les hommes qu’hier et il regrette amèrement ses fautes d’hier. C’est pourquoi, il ne cesse de demander pardon aux ivoiriens. Il veut aujourd’hui le pouvoir pour traduire en acte ses demandes de pardon. Il veut le pouvoir pour racheter auprès des ivoiriens toutes ses erreurs passés. Il veut le pouvoir pour réparer les cœurs meurtris des ivoiriens.Il veut le pouvoir pour permettre aux ivoiriens qui ont été hier victimes de sa folie de jeunesse d’être sincèrement indemnisés. Il veut enfin le pouvoir pour établir en Côte d’Ivoire un Etat véritablement de droit avec des institutions fortes et non des institutions faibles comme ça l’est en ce moment ».
NB: Les titre, sous titres et chapeau sont de la rédaction