En Côte d’Ivoire, la présidentielle 2020 suscite déjà de l’engouement au niveau de la classe politique. Les partis politiques affûtent leurs armes et n’hésitent pas à se dresser les uns contre les autres. Henri Konan Bédié se bat pour une alliance avec Laurent Gbagbo quand le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) clame sur tous les toits qu’il est majoritaire en Côte d’Ivoire.
Guillaume Soro en course pour la présidentielle 2020
La présidentielle 2020 pourrait se tenir sans Alassane Ouattara. Officiellement, le président ivoirien n’a pas annoncé qu’il rendrait le tablier, mais des rumeurs persistantes affirment que l’ex-directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international) prépare Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien pour lui succéder. La conquête du pouvoir ne sera point du tout aisée pour l’ancien secrétaire général de la présidence de la République.
Sur la route de la présidence, une alliance Front populaire ivoirien (FPI)- Parti démocratique de Côte d’ Ivoire (PDCI) pourrait causer d’énormes ennuis à Gon Coulibaly. Si la coalition de ces deux partis en vue de la présidentielle 2020 n’est qu’une hypothèse, la candidature de Guillaume Soro est officielle.
La nouvelle a été donnée par Alain Lobognon, l’un des proches du député de Ferkessédougou (nord de la Côte d’Ivoire). L’ex-ministre de la Promotion de la jeunesse, des Sports et des Loisirs a officiellement annoncé la candidature de son mentor à la présidentielle 2020. « Équation du 31 octobre 2020. Il (Guillaume Soro, NDLR) est candidat. Qui en face pour l’affronter dans un scrutin transparent ? En attendant, rejoignez-nous au MVCI (NDLR, Mouvement pour la promotion des nouvelles valeurs en Côte d’ Ivoire) », a publié le député de Fresco sur les réseaux sociaux le jeudi 1er août 2019.
Cette annonce ne devrait pas surprendre car Guillaume Soro avait déjà donné des signes d’une candidature en 2020. Le président du Comité politique a effectué une vaste tournée dans le nord de la Côte d’Ivoire. Les passages de « Bogota » dans les localités du septentrion ivoirien avaient l’air de véritables pré-campagnes présidentielles. Il reste à savoir maintenant sous quelle bannière Guillaume Soro briguera la magistrature suprême.