Ahoussou Jeannot et les sénateurs ivoiriens ont adopté en plénière la loi sur la composition de la nouvelle Commission électorale, au moment où l’opposition dénonce un passage en force du régime d’ Alassane Ouattara. Le président du Sénat a préféré mettre balle à terre.
Ahoussou Jeannot interpelle la classe politique
Depuis Yamoussoukro, Ahoussou Jeannot Kouadio, président du Sénat, a présidé une séance au cours de laquelle la loi sur la composition de la nouvelle Commission électorale et indépendante a été adoptée. La Commission des affaires générales et des collectivités territoriales n’a pas fait de difficulté pour emboiter le pas à l’ Assemblée nationale, qui avait déjà voté ladite loi par 124 voix contre 78.
Du côté de l’opposition, l’on dénonce un passage en force du gouvernement et les partis politiques rejettent la nouvelle CEI. À ce sujet, Henri Konan Bédié a indiqué sur les ondes de RFI que « c’est nul et non avenu. Il faut reprendre les discussions ». « Cette loi ne respecte aucunement les décisions de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples qui demandait une commission électorale, non seulement indépendante, mais surtout impartiale et équilibrée, garantissant aux Ivoiriens leur droit de vote dans la sécurité et dans la paix. Toutes ces conditions n’ont pas été examinées », avait renchéri le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Pour sa part, Ahoussou Jeannot a tenu à faire savoir que « l’élection présidentielle à venir ne doit, en aucun cas, constituer une source d’anxiétés et d’inquiétudes pour nos concitoyens », comme l’a confié l’ AIP. « En réalité, au-delà des individus, c’est d’abord et avant tout un programme politique un projet de société, une vision de la Côte d’Ivoire que les Ivoiriens vont choisir », s’est exprimé le président du Sénat à la clôture de la séance le vendredi 2 août 2019.
« C’est en cela que les élections présidentielles à venir doivent être pour nous, acteurs politiques de ce pays de tous bords confondus, une opportunité de nous concilier avec le peuple », a conclu Ahoussou Jeannot.