La présidente du Rassemblement pour la concorde et la paix, Henriette Lagou, a ouvertement désavoué Henri Konan Bédié et les Partis de l’opposition ivoirienne au sujet de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
Reforme CEI : Henriette Lagou en désaccord avec Bédié et l’opposition
Véritable point de discorde entre le pouvoir et l’opposition politique ivoirienne, le projet de recomposition de la Commission électorale indépendante continue de faire réagir la classe politique ivoirienne. Après Jeannot Kouadio Ahoussou lors de l’adoption du projet au Senat, ce fut le tour d’Henriette Lagou, présidente du RPC de se prononcer, sur la question.
Samedi 03 aout dernier, Mme Lagou a dit être satisfaite des réformes adoptées sur la recomposition de l’institution. A l’opposé du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, Mme Henriette Lagou a estimé que la configuration actuelle de la CEI était suffisamment crédible pour garantir aux Ivoiriens la tenue d’élections libres et ouvertes en plus du passage du flambeau au futur président de la République.
Elle a exhorté la classe politique à se garder de tenir des propos susceptibles de mettre en mal la paix sociale. « On ne peut pas faire la politique de la chaise vide et propager des discours d’opposants politiques qui n’ont pour but que la division des ivoiriens. Dans la vie, beaucoup de choses ne sont pas parfaites mais on vit avec», a-t-elle indiqué. Et Henriette Lagou de poursuivre « Ce sont des ivoiriens qui ont pris part aux travaux pour la recomposition de la CEI. Nous devons éviter les discours de haine et de division », a-t-elle martelé.
Pour rappel, la composition actuelle de la CEI telle qu’adoptée au Parlement puis au Sénat, divise pouvoir et opposition à 14 mois de l’élection présidentielle de 2020. Henri Konan Bédié et l’opposition ivoirienne ont prévu de saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples aux fins de contraindre Alassane Ouattara et son gouvernement à la reprise des discussions. Lesquelles discussions, selon le président du Parti démocratique de Côte d‘Ivoire, devraient aboutir à la mise en place d’une « CEI consensuelle ».