L’ex-député, membre du bureau politique du PDCI-RDA, Kouadio Konan Bertin dit KKB, a pondu un communiqué dans lequel il rejette formellement les accusations portées contre lui. Dans un article du confrère Jeune Afrique, le député de Port-Bouët était accusé d’avoir oeuvré en vue d’empêcher la rencontre de Bruxelles entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié.
Accusé d’avoir oeuvré contre la rencontre Gbagbo-Bédié, voici la réaction de KKB
L’hebdomadaire « Jeune Afrique » dans sa parution numéro 3056 du 4 au 10 août 2019, rendant compte de l’entrevue de Bruxelles entre les Présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan BEDIE, a laissé croire que des personnalités auraient tenté de faire avorter cette rencontre à l’instigation du Président ALASSANE OUATTARA.
À ses prétendus émissaires a été associé le nom de Monsieur KOUADIO Konan Bertin, c’est-à-dire moi. À travers ce communiqué, ce n’est pas aux auteurs des allégations que je réponds. J’accomplis plutôt un devoir envers les Ivoiriens qui me témoignent sans cesse leur confiance pour ne pas laisser place aux mensonges et à la manipulation.
En effet, depuis l’incarcération du Président Laurent GBAGBO, au moment où certaines personnalités avaient peur de s’afficher avec lui, en ma qualité de Député, j’ai estimé que cet illustre fils de notre pays méritait compassion et soutien dans l’épreuve qu’il traversait. Ce devoir, je l’ai accompli à plusieurs reprises quand il était encore derrière les barreaux. Le vrai houphouétiste fait valoir l’humanisme.
Mes chers compatriotes, je n’ai pas attendu l’acquittement du Président Laurent GBAGBO pour dire à la face du monde entier que sa place n’est pas à l’étranger mais en Côte d’Ivoire. Mes déclarations à ce sujet sont archivées et peuvent être consultées à tout moment. J’estime que la cohérence est le principe de base à faire valoir en politique, surtout quand on en est acteur.
C’est pourquoi, après son acquittement, j’ai continué la mission que je me suis imposée librement moi-même pour contribuer au retour du Président Laurent GBAGBO en Côte d’Ivoire chez lui, chez nous. Car pour moi, la Côte d’Ivoire a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils. À ce titre, j’ai été reçu par lui à Bruxelles en présence de témoins. Le seul sujet dont nous avons débattu a été son retour en Côte d’Ivoire ; tout en l’informant des démarches que j’étais en train de mettre en place avec d’anciens chefs d’État et des chefs d’États en fonction y compris le pouvoir d’Abidjan.
Mes démarches sont encore inscrites dans cette optique et je ne compte aucunement y renoncer dans l’intérêt supérieur des Ivoiriens. La décision, je l’ai prise. Je maintiens mon combat. Seuls les Ivoiriens apprécieront.
En conclusion, les allégations qui me sont prêtées n’engagent que leurs auteurs. Je considère, au contraire que cette rencontre est la concrétisation de ma vision de la politique en Côte d’Ivoire.
Certains ont du mal à admettre que je sois le précurseur des idées anticipatrices. Ils ne sont guère ma préoccupation. Ma préoccupation, c’est la Côte d’Ivoire. Cette cabale n’a qu’un seul but : augmenter l’inimitié entre le PDCI et moi, entre les Ivoiriens et moi. En d’autres mots, ayant vu l’importance du rôle que je joue modestement, ils préfèrent verser dans le dénigrement que célébrer le chemin de vie que je propose. On peut ne pas tous être d’accord sur des idées au même moment. Pas besoin de régler cette différence dans la calomnie, le complot et le mépris. C’est irrespectueux et cela manque d’élégance.
C’est l’occasion pour moi d’encourager tous les Ivoiriens d’œuvrer, par notre capacité collective d’agir, au retour de la paix par leur implication au processus de réconciliation nationale. Et cela passe par le dialogue entre les acteurs principaux de la vie politique en Côte d’Ivoire dont les Présidents GBAGBO et OUATTARA.
KOUADIO KONAN Bertin dit KKB