Le discours prononcé par Alassane Ouattara le mardi 6 août 2019, veille de la célébration de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, a irrité les opposants ivoiriens. Ces derniers ont tiré à boulets rouges sur le chef de l’État, jugeant sa sortie loin de la réalité que vivent les populations. Les adversaires de l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) ont résolument bandé les muscles.
Henriette Diabaté vole au secours d’ Alassane Ouattara
Réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), 3e mandat, croissance économique. Voici entre autres les sujets qui ont été abordés par le président ivoirien dans son adresse à la Nation, le mardi 6 août 2019. « La Constitution me permet de faire deux autres mandats. Je vais prendre ma décision en 2020 », a lâché le chef de l’ État. À propos de la réforme de la CEI, il soutient que « la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples n’a pas demandé une recomposition de la CEI. Elle a demandé une réforme pour une meilleure représentation de la société civile ».
Il n’en fallait pas plus pour susciter la colère des opposants qui ont immédiatement dénoncé ces propos. Affoussiata Bamba Lamine, Maurice Kakou Guikahué, Alain Lobognon, Mamadou Koulibaly et bien d’autres ont lancé de vives critiques contre Alassane Ouattara.
Le jeudi 8 août, Henriette Dagri Diabaté, lors de la cérémonie de décoration des citoyens ivoiriens, n’a pas manqué de rappeler les efforts consentis par Alassane Ouattara dans le souci d’aller à la réconciliation nationale. « Le président a recherché le dialogue ; favorisé le retour de milliers de nos concitoyens qui avaient choisi de quitter notre pays ; lancé la Commission dialogue, vérité et réconciliation (NDLR: CDVR) qui a permis aux victimes de nos soubresauts politiques de s’exprimer et de trouver du réconfort. Il a fait en sorte que la justice passe », a déclaré l’ex-secrétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR), dont les propos sonnent comme une plaidoirie en faveur d’ Alassane Ouattara
« Et puis, peut-être l’a t- on trop vite oublié, a-t-elle souligné, il y a eu ce geste fort, ce geste de paix et de réconciliation, que lui seul, en tant que président de tous les Ivoiriens, pouvait décider : l’amnistie de 800 personnes condamnées suite à la crise postélectorale de 2010. Cette main qu’il a tendue représente ce que les Ivoiriens souhaitent au plus profond de leur cœur. Le président de la République l’a répété mardi soir dans son message à la Nation : » La Côte d’Ivoire est en paix. La prospérité vient (…). Pour mon pays, je veux la stabilité, et je veux la sécurité pour les Ivoiriens. »
Henriette Dagri Diabaté que l’on entend de moins en moins, a cru bon de voler au secours d’ Alassane Ouattara, actuellement sous les feux des vives critiques de l’opposition.