La réforme de la CEI (Commission électorale indépendante), véritable pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition, est actuellement au centre du débat politique. L’ UA qui se prononçait à propos de la nouvelle loi sur la recomposition de l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a apporté son soutien à Alassane Ouattara. Cette position n’a pas manqué d’irriter l’opposition dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire.
Réforme de la CEI, le PDCI échange avec une représentante de Trump
En Côte d’Ivoire, la réforme de la CEI cristallise toutes les attentions depuis un moment. Au moment où le pouvoir et l’opposition s’empoignent, l’Union africaine a fait une sortie qui n’a pas été appréciée par les adversaires d’ Alassane Ouattara. L’ UA, dans un communiqué, a fait savoir que « le président de la Commission de l’ Union africaine se félicite de ce que l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples ait été pris en compte tel qu’en atteste le préambule des motifs du projet de loi introduit au Parlement » dans la réforme de la Commission électorale indépendante.
Moussa Faki a salué « l’ensemble des acteurs politiques en Côte d’Ivoire, y compris les organisations de la société civile, pour leur attachement aux valeurs démocratiques prônées par l’UA et les encourage dans leur volonté à aller à des élections paisibles dans l’intérêt du peuple ivoirien ».
À quelques mois de la présidentielle de 2020, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) voit en ces propos de Moussa Faki Mahamat une belle victoire contre les opposants ivoiriens.
Le PDCI a clairement dénoncé la position de l’UA. Me Suy Bi, l’avocat du parti dirigé par Henri Konan Bédié, s’est exprimé dans Le Nouveau Réveil. « La position du président de la commission de l’UA n’est ni la position de l’UA ni celle de la Cour africaine des droits de l’homme », a déclaré l’homme de loi. Suite à la réaction de son avocat, le plus vieux parti politique ivoirien a échangé avec Mme April Wells, la première secrétaire chargée des affaires politiques et économiques de l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire, a-t-on appris auprès de sources proches du PDCI.
C’était le mardi 20 août 2019. La délégation du PDCI était conduite par le sénateur Seri BI N’guessan, secrétaire exécutif en chef du PDCI par intérim. Les deux parties ont échangé sur la question de la CEI et la présidentielle 2020. Le PDCI a saisi l’occasion pour demander à la représentante de Donald Trump de ne pas « se contenter de jouer le rôle d’observateur passif ».