Kobenan Kouassi Adjoumani, cadre du camp présidentiel, a lancé samedi dernier, devant les populations de Maféré, dans le Sanwi, une mise en garde claire à l’opposition politique ivoirienne conduite par Henri Konan Bédié, sur les débats qui ont lieu autour de la nouvelle Commission électorale indépendante.
Côte d’Ivoire: Ce qu’Adjoumani demande à Bédié et à l’opposition ivoirienne
Représentant le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, lors d’une cérémonie d’hommage des populations de Maféré au chef de l’État Alassane Ouattara, Kobenan Kouassi Adjoumani a saisi la perche pour s’adresser à l’opposition ivoirienne, sur la question de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI). Un sujet qui divise profondément pouvoir et opposition ivoirienne à quelques 13 mois de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
À en croire les explications du président du Conseil régional du Gontougo, Henri Konan Bédié et l’opposition politique donnent tout simplement dans le chantage en s’obstinant à vouloir imposer leurs conditions et exigences à tout le monde. « On ne comprend donc pas les réticences d’une partie de l’opposition, qui veut imposer ses conditions et ses exigences à tout le monde », a-t-il exprimé. Avant de mettre en garde. « Cela s’appelle du chantage et ce chantage ne passera pas», a-t-il fait savoir.
Pour rappel, le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié et la quasi-totalité des formations politiques significatives soutenues par une partie de la société civile ivoirienne, dénoncent une CEI dont la composition en interne est largement dominée par le camp présidentiel. Par conséquent, selon eux, cette CEI serait incapable de garantir aux ivoiriens la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles. D’où leur refus de nommer des représentants au sein de cette nouvelle institution dont la loi a été adoptée par le Parlement avant d’être promulguée par le président de la République.
«Mettons balle à terre et mettons-nous ensemble pour préparer les élections de 2020 », a appelé Adjoumani. Invitant l’opposition à cesser de ruser avec la paix et la démocratie. Les Ivoiriens, a-t-il poursuivi, « veulent vivre en paix, ils ne veulent pas que les élections de 2020 soient une nouvelle occasion de déchirure », a fait savoir Adjoumani Kobenan.