Des violences à caractère xénophobes ont éclaté le dimanche 1er septembre 2019 avant de s’intensifier le lundi en Afrique du Sud. Des Sud-Africains, armés de gourdins et de pierres ont mis le feu à des magasins de Johannesburg. Face à cette montée de la violence, Cyril Ramaphosa a vivement condamné ces attaques contre les étrangers. Les autorités nigérianes ont exprimé leur mécontentement et menacent de prendre des mesures.
L’ Afrique du Sud sombre dans la violence xénophobe
En Afrique du Sud, précisément à Johannesburg, des magasins appartenant à des étrangers ont été attaqués puis incendiés par des Sud-africains dans la soirée du dimanche 1er septembre 2019. À Johannesburg, 70 personnes ont été interpelées. Bheki Cele, ministre sud-africain de la police, a qualifié ces actes de criminels avant de déclarer que « la xénophobie sert d’excuse ». Des camions d’étrangers ont également été incendiés par des chauffeurs sud-africains sous le prétexte que leurs employeurs les abandonnaient au profit d’étrangers.
« Le peuple sud-africain a faim, mais il reste à la maison, alors que des entreprises du pays préfèrent employer des étrangers payés moins cher. Ça fait deux ans qu’on discute avec le gouvernement et les patrons, mais il n’y a toujours pas de solution », a expliqué Sipho Zungu, représentante d’un syndicat de routiers à l’ AFP.
Cyril Ramaphosa, président de l’ Afrique du Sud, s’est insurgé contre ces actes de xénophobie. « Les gens de notre pays veulent vivre en harmonie ; quelles que soient les préoccupations ou les griefs que nous puissions avoir, nous devons les traiter de manière démocratique. Il ne peut y avoir aucune justification pour qu’un Sud-Africain attaque des personnes d’autres pays », a-t-il affirmé sur son compte Twitter.
« Je condamne les violences qui se sont propagées autour d’un certain nombre de nos provinces avec la plus grande vigueur. Je convoque les ministres du groupe de la sécurité aujourd’hui pour veiller à ce que nous surveillions de près ces actes de violence aveugle et à trouver des moyens de les en empêcher » , a poursuivi le chef d’ État de la Nation arc-en-ciel qui a ajouté qu’une réunion d’urgence devait se tenir sur la question.
Cependant, la sortie de Cyril Ramaphosa n’a pas empêché Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, de taper du poing sur la table. Il a dénoncé « des nouvelles dégoutantes et déprimantes de la poursuite des incendies et du pillage de magasins et de locaux nigérians en Afrique du Sud par des criminels stupides avec une protection policière inefficace ». « Trop, c’est trop. Nous allons prendre des mesures définitives », a-t-il martelé via Twitter.