Un nouveau gouvernement a été mis en place, ce mercredi 4 septembre 2019. Dans ce gouvernement qui compte 50 membres, le nom de Téné Birahima Ouattara, le frère cadet d’Alassane Ouattara n’y figure pas.
Téné Birahima Ouattara dit Photocopie limogé du Gouvernement
À 13 mois de l’élection présidentielle de 2020, Alassane Ouattara vient de nommer un nouveau gouvernement sur proposition du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Le président ivoirien avait annoncé un remaniement ministériel après les élections locales d’octobre 2018. Si jusque-là le Président Alassane Ouattara s’était contenté d’un petit réaménagement en remplaçant Tierry Tanoh par Abdourahmane Cissé au ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies renouvelables, celui de ce mercredi 04 septembre s’est voulu plus vaste.
Patrick Achi, Secrétaire général de la Présidence de la république, a en effet publié la liste des membres du nouveau gouvernement ivoirien. Si d’anciens ministres ont fait leur retour au sein de cette équipe, ainsi que de nouvelles têtes ont été promues, c’est surtout l’absence de Téné Birahima Ouattara, le frère cadet du Chef de l’État qui retient l’attention.
Quel message le Président Ouattara entend-il passer en éjectant son frère du gouvernement ? S’agit-il d’une sanction infligée à l’ancien ministre des Affaires présidentielles ? Serait-ce à la suite de quelques critiques au sujet de ce portefeuille ministériel spécialement taillé à la mesure de son frère cadet que le Président Ouattara s’est ravisé ? Ou plutôt la nomination du Président du Conseil régional du Tchologo en qualité de directeur de l’Unité de lutte contre le grand banditisme (ULGB), une nouvelle unité de l’armée ivoirienne, qui justifie ce limogeage ?
Notons que Christian Vabé, Président de Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire – Alternative crédible (RPCI-AC) avait exigé la démission immédiate du ministre Birahima Ouattara chargé des affaires présidentielles, qu’il accuse d’être le commanditaire des escadrons de la mort en Côte d’Ivoire.
Quoi qu’il en soit, les 50 éléments du « commando » formé par le président Alassane Ouattara constitueront des fers de lance pour le RHDP unifié en prélude à l’élection présidentielle de 2020.