Son adhésion à la nouvelle CEI, lui a valu une volée de bois verts de la part du reste de l’opposition. Dans une interview accordée au confrère Fraternité matin, Pascal Affi N’guesan, qui dirige la branche légale du Front populaire ivoirien, a apporté une cinglante réponse à ses détracteurs.
Nouvelle CEI : « Je ne suis pas obligé d’être dans la ligne qu’ils défendent », répond Affi N’guessan à ses détracteurs
«Je ne suis pas obligé d’être dans la ligne qu’ils défendent », a répondu Affi N’guessan au reste de l’opposition ivoirien. Le président de la branche légale du Front populaire ivoirien envoie ainsi une réponse claire aux membres de l’opposition qui lui reprochent son revirement spectaculaire sur la question de la réforme en profondeur de la Commission électorale indépendante, souhaitée par la quasi-totalité de l’opposition politique y compris le parti qu’il dirige.
Maurice Kakou Guikahué, Danièle Boni Claverie et même son ancien allié au sein de l’Alliance des forces démocratiques, Sam l’Africain de la NACIP, lui avaient formellement reproché cette manière solitaire, d’engager des discussions avec le pouvoir en place. À ces reproches, Pascal Affi N’guessan répond qu’il est libre d’avoir une ligne politique personnelle. « En Côte d’Ivoire, vous savez, les gens estiment qu’il faut être avec eux ou être avec le pouvoir. Je dis non. On peut ne pas être avec l’opposition radicale ni avec le pouvoir et avoir sa propre ligne », a argué le député de Bongouanou.
Pour rappel, pouvoir et opposition sont profondément opposés sur la question de la composition de la nouvelle CEI. Henri Konan Bédié qui arbore la tunique de chef de l’opposition depuis sa rupture de ban avec son ancien allié Alassane Ouattara, exige du gouvernement, une réforme en profondeur de l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
La nouvelle CEI comprend 15 membres contre 17 auparavant. Le parti au pouvoir et l’opposition devraient avoir chacun trois représentants, six représentants pour la société civile, un de la magistrature, un représentant du président de la République et enfin un représentant du ministère de l’Intérieur.