Le Ministre des Eaux et Forêts, Richard Alain Donwahi, est au banc des accusés depuis deux jours au sujet du concours de recrutement au profit de la Brigade Spéciale de Surveillance et d’Intervention (BSSI).
Richard Alain Donwahi au centre du scandale des 120 000 FCFA pour une visite médicale
Richard Alain Donwahi, reconduit mercredi 04 septembre 2019 dans le gouvernement Gon Coulibaly, toujours au Ministère des Eaux et Forêts, n’en est pas pour autant un ministre exempt de reproches. Depuis deux jours, ce fils d’un ancien ministre du père fondateur de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouet-Boigny, est sur la sellette. Et pour cause. En mars dernier, le Ministre des Eaux et Forêts portait à la connaissance de la population qu’il est ouvert un recrutement au profit de la Brigade Spéciale de Surveillance et d’Intervention (BSSI) au titre de l’année 2019.
Après les inscriptions de plusieurs milliers de postulants (38 000), environ quelques 2800 ont été sélectionnés à la suite des pré-visites médicales qui se sont tenues au Jardin Botanique de Bingerville. Mardi 03 septembre 2019, un communiqué du département ministériel dirigé par le Ministre Alain Donwahi, a invité les candidats retenus à des visites médicales. Lesquelles visites médicales dites approfondies du recrutement au profit de la BSSI sont prévues pour se tenir du 09 au 19 septembre 2019 à la clinique Farah-Marcory au coût de cent vingt mille (120 000) FCFA par candidat, et payable le jour de la visite médicale, EXCLUSIVEMENT A LA COMPTABILITÉ DE LA CLINIQUE FARAH, comme indiqué dans le communiqué du Ministère.
Pour la COALITION ÇA SUFFIT, une structure de la société civile, la suspension de la visite médicale coûtant 120 000FCFA pour ledit concours lancé par le Ministère des Eaux et Forêts, le départ du gouvernement du Ministre Alain Donwahi et le limogeage de toutes les personnes qui sont à l’origine de cette « bavure », s’imposent. « L’acte est moralement et intellectuellement inacceptable », s’insurge son Président Roger Youan.
Puis de s’expliquer: « Au-delà, c’est tout le processus d’entrer à la fonction publique qu’il faut revoir. Nous n’acceptons pas tous ces frais de dossiers insupportables dans un pays où le taux de pauvreté est à 46,3%. Au nom des principes de la bonne gouvernance, il faut également démanteler tous ces réseaux de corruption qui sont organisés autour des concours administratifs », a-t-il dénoncé, interpellant de même le président de la République, Alassane Ouattara, et son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à se saisir du dossier. Surtout que cette mesure d’Alain Donwahi foule au pied la politique du gouvernement qui a déclaré cette année 2019 « année du social ».