Il est désormais interdit d’importer du sucre et de l’huile alimentaire au Burkina Faso. L’annonce a été faite par le ministre du Commerce burkinabé Harouna Kaboré.
Le Burkina Faso ne veut plus importer le sucre et l’huile alimentaire.
Dans un communiqué publié le 9 septembre, les autorités burkinabé annoncent la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’importation (ASI) d’huile alimentaire et de sucre. Selon le ministre du Commerce burkinabé, cette mesure vise à soutenir l’industrie locale et à promouvoir la consommation des produits « Made in Burkina ».
D’après le communiqué signé par Harouna Kaboré, « toute importation sans titre, constitue une infraction et sera punie comme telle ». La production nationale de sucre est estimée entre 30 000 et 35 000 tonnes au Burkina Faso. Les besoins en sucre dans le pays s’élèvent à 120 000 tonnes. La nouvelle société sucrière de la Comoé (SN SOSUCO) assure une bonne partie de la transformation de sucre au pays des hommes intègres.
S’agissant de l’huile alimentaire, le Burkina Faso produit annuellement 35 000 tonnes, ce qui représente la moitié de sa consommation. Cette mesure du gouvernement de Roch Marc Kaboré intervient quelques jours après l’interdiction de l’importation et de la commercialisation des boissons frélatées. Ici, les autorités avaient avancé les risques de ces produits sur la santé et la jeunesse.
Les interdictions d’importation du Burkina Faso intriguent. Surtout au moment où l’accord de la Zone libre échange sur le continent africain (ZLECA) doit permettre d’augmenter le commerce intrafricain. Pays enclavé de l’Afrique de l’ouest, la plupart des produits importés par le Burkina Faso passent par la Côte d’Ivoire ou encore le Ghana.