Comme plusieurs chefs d’Etat du continent, Cyril Ramaphosa s’est rendu à Harare pour assister aux obsèques de Robert Mugabe. La venue du président sud-africain a été mal appréciée.
Cyril Ramaphosa persona non grata au deuil de Robert Mugabe.
Cyril Ramaphosa n’est pas prêt d’oublier son dernier passage en terre zimbabwéenne. Venu pour assister aux obsèques de Robert Mugabe, le président sud-africain a été hué samedi à Harare lors des hommages en l’honneur du défunt chef de l’Etat zimbabwéen.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole, Cyril Ramphosa Ramaphosa a été longuement sifflé et conspué par la foule qui assistait aux obsèques, comme le révèle l’AFP. Cette attitude est justifiée par les récentes vagues de violences xénophobes en Afrique du sud. Une forte communauté de Zimbabwéens vivent dans ce pays voisin.
Au cours de son passage, Cyril Ramaphosa a tenu à présenter ses excuses au peuple zimbabwéen. « Je me tiens ici devant vous comme un frère africain, qui exprime ses regrets et présente ses excuses pour ce qui s’est passé dans mon pays, a-t-il déclaré d’entrée avant de poursuivre, nous travaillons très dur pour encourager notre peuple à accueillir toute la population des pays africains (…) les Sud-Africains ne sont pas xénophobes, ils n’ont rient contre les citoyens des autres pays ».
Selon un dernier bilan, les violences xénophobes ont fait 12 morts en Afrique du sud. En représailles, les enseignes sud-africaines ont été attaquées dans certains pays africains. Au Nigeria, le géant des télécommunications MTN a dû fermer ses agences jusqu’à nouvel ordre. Même chose pour la représentation diplomatique de l’Afrique du sud dans le pays.