Au lendemain du meeting conjoint du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et du Front populaire ivoirien (FPI), Danièle Boni Claverie a envoyé un important message à Alassane Ouattara et à ses partisans. La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD) se braque contre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à quelques mois de la présidentielle d’octobre 2020.
Danièle Boni Claverie répond à Hamed Bakayoko
L’opposition ivoirienne, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI), a animé un meeting le samedi 14 septembre 2019, au Parc des sports d’Abidjan-Treichville. Les partisans de Laurent Gagbo établi en Belgique depuis sa mise en liberté sous condition par la Cour pénale internationale (CPI) et ceux d’ Henri Konan Bédié se sont retrouvés pour écouter les messages de Maurice Kakou Guikahué et d’Assoa Adou. Ce rendez-vous historique entre ces deux formations politiques apparait pour certains observateurs comme un mauvais signe pour le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).
D’ailleurs, Danièle Boni Claverie s’est félicitée de ce meeting organisé conjointement par le PDCI et le FPI. « Mes félicitations à l’opposition ivoirienne qui, par son unité affichée au giga meeting de ce samedi 14 septembre, démontre que rien n’est encore ‘’géré, bouclé ‘’ », a déclaré la présidente de l’ Union républicaine pour la démocratie (URD, parti politique d’opposition) sur sa page Facebook. « L’URD ne cesse de le répéter: rassemblés et réconciliés, nous sauverons notre pays de sa mort programmée », a conclu Danièle Boni Claverie.
Ces propos de Danièle Boni Claverie sont une réplique à Hamed Bakayoko, ministre d’État, ministre de la Défense. En effet, lors d’un meeting du RHDP à Yopougon, le samedi 19 janvier 2019, le maire de la commune d’Abobo déclarait : « A ceux qui sont encore dans des ambitions personnelles, qui veulent être président, coute que coute, quelque soit ce que ça coute au pays, quelque soit le sang versé, allez leur dire que 2020 là, c’est déjà calé. 2020 est déjà géré, ils n’ont qu’à passer après 2020. Peut-être en 2025 ou 2030 wallaye billaye callaye, 2020 est géré…2020 c’est déjà bouclé, 2020 c’est serré, 2020 c’est déjà bouclé, 2020 c’est déjà géré ».
Pour Hambak, il est impensable que les houphouëtistes perdent le pouvoir en octobre 2020. Hamed Bakayoko, est rappelé à l’ordre par Danièle Boni Claverie qui soutient que « rien n’est bouclé ».