Au Mali, un commissaire de police a été assassiné par une foule en colère dans la ville de Niono (dans le centre du pays). Le bilan fait état d’au moins 22 personnes blessées. Les faits se sont déroulés le jeudi 19 septembre 2019.
Le meurtre d’un commissaire crée le choc au Mali
Jeudi 19 septembre 2019, un drame est survenu au Mali, précisément dans la ville de Niono, située dans le centre du pays. Le commissaire de police de ladite localité a été assassiné par des manifestants en colère. « Une horde d’individus armés de projectiles en tous genres ont saccagé le Commissariat et agressé le personnel. Les policiers débordés se sont retirés et, dans leur retraite, le commissaire divisionnaire Issiaka Tounkara, blessé à la tête, a été rattrapé et assassiné par les manifestants », peut-on lire dans un communiqué du ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile.
La note précise que les « manifestants ont cassé le magasin d’armement, emporté des armes, incendié deux véhicules d’intervention et deux véhicules particuliers appartenant aux policiers ».
Le bilan fourni par les autorités du Mali fait état d’un mort (le commissaire chargé de la ville), vingt-deux (22) blessés dont un gendarme et quatre cas graves parmi les policiers. Parmi les manifestants, l’on dénombre un mort et des blessés.
Tout en déplorant « cette situation regrettable », le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a présenté ses condoléances aux familles des défunts et a souhaité prompt rétablissement aux blessés.
Cependant, il a tenu à « rappeler que toutes les dispositions seront prises pour ramener incessamment le calme et la quiétude dans la ville de Niono ».
Il a également soutenu que « les auteurs et complices de ces actes ignobles que rien ne justifie, seront identifiés et traduits devant la justice ». Selon RFI, les populations de Niono exigeaient depuis un moment le départ du commissaire Issiaka Tounkara, qu’elles accusaient d’exactions. « C’est le silence et le mépris des autorités qui ont provoqué ces débordements. Il y a un mépris très fort de la population dont on ne prend pas en compte les préoccupations. C’est l’État qui est responsable de toutes ces violences, car un citoyen méprisé dans ses droits est capable de tout », a confié Amadou Araba Doumbia, député de l’opposition de la circonscription de Niono à RFI.