Le Ghana vient de déjouer un coup d’État perpétré contre le pouvoir de Nana Akufo-Addo. L’information a été livrée par les autorités du pays. Trois individus ont été arrêtés par les services de renseignement de la défense, du CID et du Bureau des enquêtes nationales (BNI), le vendredi 20 septembre 2019.
Qui veut destabiliser le Ghana ?
Dans un communiqué émanant du ministère ghanéen de l’Information, nous apprenons que « le vendredi 20 septembre 2019, une opération de sécurité menée conjointement par du personnel des services de renseignement de la défense, du CID et du Bureau des enquêtes nationales (BNI) a permis de procéder à l’arrestation de trois personnes et de récupérer plusieurs armes, des engins explosifs et munitions en provenance d’ Accra et de Bawaleshie près de Dodowa ». Selon les autorités du Ghana, l’opération a permis de » neutraliser un complot élaboré ciblant la présidence, dans le but ultime de déstabiliser le pays ».
La note indique également que « l’arrestation et la saisie interviennent après quinze (15) mois de surveillance et de rassemblement de preuves sur les activités des principaux suspects et d’autres personnes ». Les trois individus mis aux arrêts sont le Dr Frederick Yao Mac-Palm et ses deux complices, M. Ezor Kafui (fabricant d’armes local) et M. Bright Allan Debrah Ofosu (alias BB ou ADC).
Les suspects ont commencé à préparer leur plan entre juin et août 2018 alors que le nommé Bright Allan Debrah Ofosu « agissant pour le compte de M. MacPalm, a contacté un certain nombre de militaires en service et les a incités à incarner et à exécuter un complot visant à obtenir des armes, à prendre en charge des installations clés et à obtenir des fonds pour dans le but de prendre les rênes du gouvernement. Ces réunions ont été étroitement surveillées ».
« Le jeudi 19 septembre 2019, aux environs de 23 heures, toujours sous surveillance, le Dr Mac-Palm, M. Ezor et un soldat se sont rendus dans une zone proche de la plage de Laboma pour tester des armes fabriquées localement », rapporte le communiqué.
Le Ghana, par l’intermédiaire des agences de sécurité, assure que le pays reste vigilant et oeuvrera en faveur de la sécurité nationale et de la sécurité publique. Les autorités appellent les Ghanéens et les populations vivant au Ghana à rester calmes tout en les invitant à fournir des informations sur toutes personnes suspectes ou activités suspectes à la police afin que les mesures nécessaires soient prises.
Nana Akufo-Addo a accédé à la tête du Ghana le 7 janvier 2017. Il a remporté le scrutin présidentiel face à John Dramani Mahama, avec 53,83 %.