L’entreprise du célèbre homme d’affaires français Vincent Bolloré s’apprête à quitter le Cameroun. Son contrat au port de Douala expire en décembre prochain.
Le groupe Bolloré implore l’indulgence de Paul Biya.
Ecartée de la gestion du port de Douala, l’entreprise française Bolloré va quitter la plateforme portuaire à l’expiration de son contrat en décembre prochain. Seulement, le groupe recourt à tous les moyens pour rester à Douala 15 ans après son arrivée.
Dans un courrier attribué à Cyrille Bolloré, l’opérateur français s’en remet désormais à Paul Biya pour subsister au port de Douala. Il dénonce notamment des « traitements injustes » au port de Douala. Le fils de l’homme d’affaires Vincent Bolloré souhaite le « haut arbitrage » du chef de l’Etat camerounais dans le contentieux qui l’oppose à l’autorité portuaire.
Avant ce recours à Paul Biya, l’entreprise française et son partenaire néerlandais APMT, filiale du géant Maersk, avaient déjà saisi les tribunaux. Le consortium fustige le fait d’avoir été écarté dans le processus d’attribution du nouvel opérateur au port. Cyrus Ngo’o, le directeur du port, indiquait que l’opérateur français ne répondait pas aux nouveaux « critères rigoureux » établis.
Le Suisse Terminal Investment Ltd (TIL) a été désigné nouveau concessionnaire du port autonome de Douala. L’opérateur basé à Genève a présenté une offre bien meilleure que celles de ses quatre concurrents. Il rapportera près de six fois plus que l’entreprise française avec 357 milliards de francs à verser sur 15 ans contre seulement 62 milliards pour l’ancien concessionnaire. De même, TIL compte investir 153 milliards contre 52 milliards pour son prédécesseur.