Djébonoua était à feu et à sang, ce jeudi 3 octobre 2019. Des manifestants, venus protester contre l’arrestation de Jacques Mangoua, ont été littéralement pris à partie par des forces de l’ordre massivement déployées sur le terrain.
La population de Djébonoua crie sa colère
Jacques Mangoua a écopé de 5 ans d’emprisonnement ferme dans une affaire de découverte d’un arsenal de guerre à son domicile. Le Président du Conseil régional du Gbêkê et ses partisans continuent de crier au complot politique et à une parodie de justice. Aussi, après Bouaké, Botro et autres localités du centre ivoirien, c’est au tour de Kondoukro de rentrer dans la danse.
Les populations de cette localité située à 21 kilomètres de Bouaké, dans la sous-préfecture de Djébonoua, sont descendues dans la rue, leurs chefs traditionnels à leur tête, pour protester contre l’arrestation de ce haut cadre du parti d’Henri Konan Bédié.
Cette manifestation de rue a tourné au vinaigre, car à en croire des témoins, les policiers et gendarmes déployés pour le maintien de l’ordre ont fait usage d’armes à feu. Un manifestant, blessé par balle, a témoigné sur les réseaux sociaux en ces termes : « Jacques Mangoua, Président du Conseil régional du Gbêkê, il a été arrêté inutilement. Donc, on revendique sa libération. Comme c’est la politique, le côté Alassane Ouattara a arrêté Jacques Mangoua. Donc nous, on veut sa libération… C’est dans cette lutte qu’il a envoyé les gendarmes pour nous tuer. J’ai été blessé par les gendarmes. »
Notons qu’un calme précaire règne actuellement à Djébonoua, mais la tension est encore perceptible, tant les populations, les nerfs à fleur de peau, sont déterminées à faire entendre leur cause.