Le Front populaire ivoirien (FPI) a produit un communiqué relatif à la condamnation de Jacques Mangoua, vice-président du PDCI-RDA, et à « l’enlèvement » de Bohin Oulaï Olivier, secrétaire à la Fédération de Guiglo du parti de Laurent Gbagbo. Dans cette note dont copie est parvenue à notre redaction, le FPI de Gbagbo dénonce avec fermeté la traque orchestrée par le pouvoir en place contre les opposants au régime du président Alassane Ouattara
Le FPI de Laurent Gbagbo dénonce la traque des opposants par le régime Ouattara
Le vendredi 30 septembre 2019, la Direction du Front Populaire Ivoirien (FPI) a appris, avec stupéfaction, l’enlèvement par des hommes en armes et encagoulés, du camarade BOHIN Oulai Olivier, premier Secrétaire à l’organisation à la Fédération de Guiglo Commune. Il a été conduit vers une destination qui demeure inconnue aussi bien de ses parents biologiques que du Parti.
Le même vendredi 30 septembre, après avoir informé lui-même, le Préfet de région, Préfet du département de Bouaké et la gendarmerie de ladite ville, de la découverte d’armes et de munitions dans son domicile de Nguessankro, sous-préfecture de Bodokro, Monsieur Jacques Mangoua, Vice-président du PDCI-RDA et Président du Conseil Régional du Gbêkê, s’est rendu dans les locaux de la gendarmerie pour y porter plainte contre x.
Contre toute attente, il a été gardé à vue pendant quatre jours avant de se voir servir un mandat de dépôt et transféré à la prison de Bouaké. Le jeudi 03 octobre 2019, à l’issue d’un procès d’une étonnante célérité pour détention illégale d’armes, le FPI a appris, avec indignation, la condamnation à cinq ans de prison ferme, cinq années de privation de droit civique et cinq millions d’amende infligée à M. Jacques MANGOUA.
Les populations de la Région du Gbêkê et les nombreux militants du PDCI-RDA venus manifester pacifiquement leur soutien au Président de la Région, ont été brutalement dispersés.
Le bilan de cette barbarie des forces de l’ordre qui auraient tiré à balle réelle sur les manifestants fait état d’un mort, en la personne de M. KOUASSI N’guessan Romaric, de plusieurs blessés graves et de nombreuses personnes interpellées.
Le Front Populaire Ivoirien s’incline devant la mémoire du disparu, présente ses condoléances à la famille éplorée, exprime sa compassion aux blessés et leur souhaite un prompt rétablissement.
Le Front Populaire Ivoirien condamne avec force l’instrumentalisation, à des fins politiques, des forces de l’ordre et de l’Institution judiciaire censée garantir l’égalité des citoyens devant la loi.
Le Front Populaire Ivoirien dénonce la traque qui est faite aux responsables de l’opposition et dont le but est de détourner le peuple de Côte d’Ivoire, résolument engagé dans le processus de réconciliation, condition essentielle pour des élections apaisées et démocratiques en 2020.
Le Front Populaire Ivoirien exige la libération, sans condition, du camarade BOHIN Oulai Olivier de la Fédération FPI de Guiglo et de toutes les personnes interpelées à l’occasion du procès de M. Jacques MANGOUA à Bouaké.
Le Front Populaire Ivoirien réitère son appel au gouvernement et au RHDP au pouvoir, à créer les conditions d’un dialogue national en vue de la réconciliation vraie entre les filles et les fils de ce pays et de sauver la Côte d’Ivoire des menaces de toute nature.
Fait à Abidjan, le 04 octobre 2019
Pour le FPI, Le Secrétaire Général par intérim,
Odette Sauyet LIKIKOUET BAKO
SERVICE COMMUNICATION FPI