En conférence de presse, jeudi 10 octobre 2019 au siège du PDCI-RDA à Cocody, Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du vieux parti, s’est étendu sur l’affaire Jacques Mangoua, vice-président du parti, condamné récemment à 5 ans de prison pour détention illégale de minutions d’armes de guerre à son domicile de Bouaké.
Le PDCI dénonce un procès politique et appelle à l’ouverture d’une enquête judiciaire
Le dauphin du président Henri Konan Bédié, a à cette occasion indiqué que l’affaire Jacques Mangoua est une machination politique ayant pour objectif de museler le PDCI-RDA avant la présidentielle de 2020. « C’est un complot politique », assène-t-il.
À en croire Maurice Kakou Guikahué, outre l’incarcération du vice-président du PDCI-RDA, qui défraie déjà la chronique, plusieurs personnalités du parti septuagénaire seraient des cibles potentiels de ces « mesquineries » orchestrées par le pouvoir RHDP. « Nous sommes tous des cibles potentielles d’arrestation, mais cela ne nous fera pas reculer parce que le PDCI-RDA est un esprit », a-t-il martelé.
Pour le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, il appartenait au parquet de confier l’affaire à un juge d’instruction en vue de l’ouverture d’une « information judiciaire » sur cette sombre affaire de découverte de munitions d’armes de guerre au domicile d’une personnalité du pays. Surtout que la localité de Béoumi a été récemment le théâtre de violents affrontements intercommunautaires avec l’utilisation parfois d’armes de guerre. « C’est l’occasion d’ouvrir une enquête approfondie pour découvrir la provenance de toutes ces armes et faire le démantèlement. Mais on ne transforme par cela en flagrant délit », a-t-il dénoncé.
Maurice Kakou Guikahué croit savoir que la célérité avec laquelle le parquet a conduit cette affaire cache quelque chose. « Ils ont opté pour le flagrant délit pour ne pas faire d’enquête parce que le flagrant délit, on ne le confie pas à un juge d’instruction. S’ils sont certains que Mangoua a fait quelque chose, ouvrez une enquête », a-t-il martelé.
Jacques Mangoua, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire et président du Conseil régional du Gbêkê, a écope de 5 ans d’emprisonnement, fermes assortis de 5 ans de privation de ses droits civiques. Il devra payer à sa sortie, 5 millions FCFA d’amende.