Le préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, ne manque pas d’exprimer son exaspération devant l’obstination de certaines populations à occuper des domaines publics. L’administrateur civil s’est rendu à Bingerville, une commune du district d’Abidjan, où il a procédé au déguerpissement d’habitants occupant une partie de l’espace de l’hôpital psychiatrique.
Le préfet d’Abidjan durcit le ton
C’est à travers une publication sur sa page Facebook que le préfet d’Abidjan a résumé la situation qu’il a vécue à Bingerville. Voici l’intégralité des propos de Vincent Toh Bi Irié :
LES GARS, VOUS NE TROUVEZ PAS QUE VOUS EXAGÉREZ UN PEU QUAND MÊME ?
Hôpital Psychiatrique de Bingerville. Des personnes ont colonisé une partie de l’espace de l’Hopital, s’y sont installées et ont même bâti des maisons en dur comme vous le voyez sur les photos.
C’est vrai qu’il y a des problèmes de logement à Abidjan. Mais dans grand Bingerville là, vous, c’est hôpital de nos frères malades vous avez vu pour aller construire vos maisons .
Un hôpital est un lieu sacré, en plus un hôpital psychiatrique où sont traités ceux d’entre nous dont le cerveau et l’esprit ont subi un choc.
Avec le stress d’aujourd’hui, les dépressions, l’anxiété, les pressions trop fortes , les soucis de la vie , les traumatismes présents et passés, ajoutés à vos klaxons intempestifs et vos nervosités dépressives sur les routes, nous sommes tous des malades mentaux en sursis .
Donc protégeons et sécurisons l’Hôpital Psychiatrique, pour la sécurité des malades et pour notre propre sécurité. Une clôture doit être érigée et l’entreprise attend de remplir son contrat.
Donc ne me regardez pas mal mal comme vous avez fait quand je suis allé vous parler le jeudi passé. Tout ce que nous faisons aujourd’hui, c’est pour que tout le monde se porte bien, pour qu’Abidjan fonctionne normalement et pour que nos enfants n’héritent pas de situations difficiles à gérer.
Donc les gars qui ont construit des villas là-bas là, partez sans nous maudire. Vous exagérez un peu quand même souvent. Votre incivisme n’a pas de limites.