L’orpaillage clandestin prend de plus en plus d’ampleur en Côte d’Ivoire. Face à la résurgence du phénomène, les autorités ivoiriennes ont décidé d’impliquer leurs homologues des pays voisins dans la lutte contre ce fléau.
Orpaillage clandestin, la nécessaire coopération sous-régionale
Henri Konan Bédié déclarait en juin dernier que des ressortissants de pays frontaliers, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Ghana, constituaient la majeure partie de ceux qui s’adonnent à l’orpaillage clandestin sur des sites aurifères en Côte d’Ivoire. Cette sortie avait en effet suscité de vives réactions aussi bien au sein du gouvernement ivoirien que des proches du pouvoir.
Les faits sont cependant en train de donner raison au Président du PDCI dans la mesure où dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, des orpailleurs clandestins ont lancé un assaut sur la Brigade de répression des infractions au code minier (BRICM) dans le département d’Adzopé, tuant un militaire et blessant un autre.
Jean-Claude Kouassi, Ministre ivoirien des Mines et de la Géologie, a donc décidé de mettre un accent particulier sur la lutte contre l’orpaillage clandestin. A Bozi, dans le centre-ouest, la semaine dernière, le membre du gouvernement ivoirien a réitéré sa volonté d’impliquer les pays voisins, en l’occurrence le Mali, le Burkina Faso et le Ghana, en vue d’un partage d’expérience pour réussir cette lutte contre le « pillage » des ressources minières en Côte d’Ivoire.
Car, il s’agit « d’offrir des perspectives nouvelles et de réelles opportunités au secteur de la petite mine » dans le pays, a-t-il expliqué.