L’ancien chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, a exprimé de réelles craintes, vendredi 18 octobre 2019, sur la capacité de la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle à organiser des élections transparentes et crédibles en 2020. À l’en croire, cette institution constitue un véritable danger pour la paix et la stabilité socio-politique en Côte d’Ivoire
Nouvelle CEI : Guillaume Soro tire la sonnette d’alarme
La nouvelle commission électorale indépendante n’inspire aucune confiance à Guillaume Soro. L’ancien chef du Parlement ivoirien, qui dit être candidat à la prochaine élection présidentielle, a littéralement fustigé la composition de l’institution dirigée par le magistrat Coulibaly Kuibiert. C’était ce vendredi 18 octobre 2019 sur le plateau de France 24.
Pour Guillaume Soro, la nouvelle CEI fait courir de nombreux risques à la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire. « Avec la mise en place de la Commission électorale indépendante, j’ai des craintes pour la stabilité de la Côte d’Ivoire, pour la paix en Côte d’Ivoire », a exprimé l’ancien chef de la rébellion du MPCI.
Il apparait donc raisonnable pour Guillaume Soro de tirer la sonnette d’alarme sur les risques qu’encourt la Côte d’Ivoire en s’entêtant à aller aux élections avec cette CEI.
« Tout le monde sait que cette CEI est estampillée et aux ordres. Tout le monde sait que cette CEI va brûler la Côte d’Ivoire, et vous tous, vous faites semblant de ne pas voir », a-t-il alerté. Non sans rappeler que généralement en Afrique, « les guerres et l’instabilité partent des processus électoraux mal maîtrisés ou mal organisés ». « Ce serait dommage que je ne tire pas la sonnette d’alarme », a indiqué le président de Génération et peuples solidaires.
Pour rappel, l’opposition significative dont est membre le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié, le FPI de Laurent Gbagbo et les partis politiques et mouvements de soutien proches de Guillaume Soro, rejettent en bloc la composition de la nouvelle CEI au motif qu’elle est largement inféodée au régime Ouattara et qu’elle ne répond pas au souhait de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, demandant une réforme totale.