L’ex-chef d’État ivoirien, Laurent Gbagbo, dont le procès est en cours à la Cour pénale internationale (CPI) prépare déjà son retour en Côte d’Ivoire. C’est le confrère Jeune Afrique qui livre l’information dans son édition n°3067 en cours sur le marché.
Laurent Gbagbo prépare son retour, ce qu’il demande à Ouattara
Acquitté en première instance le 15 janvier 2019 et assorti d’une liberté sous condition, Laurent Gbagbo ne cache pas son désir de regagner la Côte d’Ivoire le plus tôt possible. Pour ce faire, l’ancien chef d’Etat négocie discrètement avec son successeur Alassane Ouattara. Selon Jeune Afrique, l’ancien homme fort d’Abidjan souhaite avoir un dialogue direct avec l’actuel président ivoirien.
L’objectif de cette rencontre serait de lui faire part de certaines de ses doléances notamment la réhabilitation de ses résidences d’Abidjan et de Mama, son village natal, ainsi que le reversement des indemnités liées à son statut d’ancien chef de l’État. « Il fait valoir qu’il avait, pour sa part, dédommagé Ouattara en 2007 de la destruction de sa résidence de Cocody-ambassade à laquelle s’étaient livrés les jeunes patriotes en 2002 », informe l’hebdomadaire panafricain.
Pour l’heure, le président fondateur du Front populaire ivoirien devra encore faire face à l’appel de la décision de son acquittement déposé par le procureur de la Cour pénale internationale. Fatou Bensouda, faut-il le rappeler, souhaite que les juges de la chambre d’appel annule l’acquittement oral prononcé en faveur de Laurent Gbagbo et de son filleul Charles Blé Goudé en première instance. Au motif que la procédure de leur acquittement en l’espèce était « injuste » et « peu fiable », et la décision était entachée « d’erreurs de procédure et de droit ».
Les conditions liées à la libération des deux ex-pensionnaires de la prison de Scheveningen à La Haye restent toujours inchangées. Il appartient désormais à leurs avocats de déposer leurs observations concernant le mémoire d’appel de l’accusation au plus le 16 décembre 2019 avant le prononcé des juges de la chambre d’appel.