Soupçonné par certains observateurs d’être opposé au retour en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, la tendance du Front populaire ivoirien (FPI) dirigée par Pascal Affi N’guessan a jugé utile de donner sa part de vérité.
Retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo : Ce qu’en dit le camp Affi N’guessan
C’est à l’ancien ministre Augustin Komoé qu’est revenue la tâche de lever l’équivoque sur la position du camp Affi au sujet du retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo. « Je ne sais par sur quoi se basent ces observateurs pour faire une telle information sans fondement », s’est d’entrée défendu l’ancien ministre ivoirien de l’Énergie.
Selon Augustin Komoé, les « hurlements » et autres « invectives », stratégie de combat des « frondeurs », n’ont eu pour conséquence que le maintien en détention durant 8 ans de Laurent Gbagbo et de son filleul Charles Blé Goudé. « Pour nous, il ne s’agit pas de hurler et d’invectiver pour espérer la libération du Président Gbagbo. Les faits nous ont montré que cette stratégie n’a pas empêché la CPI de garder le Président Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé presque inutilement pendant huit années pour finalement les acquitter pour insuffisance de preuves », a expliqué le ministre.
Le camp Affi N’guessan, a-t-il poursuivi, a tiré les leçons des incidents qui ont émaillé la présidence de Laurent Gbagbo ainsi que les circonstances de sa chute. C’est pourquoi, soutient Augustin Komoé, « ceux qui font le plus de mal au président Gbagbo et retardent son retour au pays, ce sont ceux qui espèrent jouer un match retour en guise de sa réhabilitation politique». Pour preuve, le collaborateur de Pascal Affi N’guessan, lâche: « Plus ils agissent dans le désordre plus les geôliers du président Gbagbo abattent de nouvelles cartes pour retarder sa libération ».
Pour Augustin Komoé, il est temps pour la branche du FPI dirigée par Assoa Adou de changer de stratégie si elle veut vraiment obtenir la libération définitive de Laurent Gbagbo et son retour au pays. « Là où le droit atteint ses limites, c’est à la diplomatie et à la politique de prendre le relais. (…) Cherchons à comprendre la situation pour le faire sortir de là plutôt que d’invectiver et d’accuser », a-t-il conseillé.