L’artiste ivoirien Billy Billy estime que vouloir briguer un troisième mandat en tant que chef d’Etat est la plus grande incitation à la violence.
Billy Billy: »La plus grande incitation à violence, c’est désirer faire un troisième mandat »
Alors que la Guinée connaît une vague de manifestations contre un éventuel projet de troisième mandat attribué au président Alpha Condé, et ayant déjà fait une dizaine de morts, les interventions contre ce fameux troisième mandat tant prisé par de nombreux chefs d’Etat surtout africains, n’en finissent plus. Après la sortie fracassante de Tiken Jah Fakoly qui a traité Alpha Condé de fou, demandant au peuple guinéen de ne pas accepter ce troisième mandat, c’est au tour du rappeur ivoirien, Billy Billy de se prononcer sur la question. Dans un post sur sa page facebook, le chanteur affirme que vouloir briguer un troisième mandat est la plus grande des incitations à la violence.
»La plus grosse incitation à la haine et à la violence, ce n’est pas Kemi Seba qui crie son ras-le-bol contre la Françafrique et le FCfa. Ce n’est pas Claudy Siar qui se bat pour l’égalité des races. Ce n’est pas BILLY BILLY qui adresse des lettres aux présidents. Ce n’est pas Awadi Didier qui dénonce l’ingérence politique de la France. Ce n’est pas Samuel Eto’o qui pointe du doigt le racisme sur les terrains de football Ce n’est pas notre feu légende Dj Arafat qui clashe sur les réseaux sociaux. Encore moins Johnny patcheko, Lolo beauté et le General Camille Makosso qui emploient des gros mots dans leurs vidéos. Pour moi, la plus grande incitation à violence, c’est désirer faire un troisième mandat en ce 21ème siècle », a publié Billy Billy.
Ce n’est pas la première fois que l’enfant de Wassakara évoque la question du troisième mandat. Dans une récente vidéo, il avait ouvertement marqué son désaccord sur le sujet. ‘’Lorsqu’on vient au pouvoir, c’est plusieurs projets qu’on entame. Ils estiment qu’ils n’ont pas eu assez de temps pour exprimer ce qu’ils avaient prévu pour le peuple, et donc il faut un troisième mandat, un quatrième puis un cinquième mandat. Et nous, la question que nous posons est qu’après vous, quelqu’un ne peut pas poursuivre ce que vous avez entamé?‘’, s’est interrogé Billy Billy.
En Côte d’Ivoire, le président de la République, Alassane Ouattara, en fin de son second mandat, continue d’entretenir le flou sur son départ ou non en 2020. A moins d’un an de la présidentielle d’octobre prochain, le chef de l’Etat n’a pas encore désigné son successeur au sein de son parti, le RHDP. Pis, il clame que la nouvelle constitution lui autorise encore deux autres mandats.