L’ armée malienne a enregistré une lourde perte lors d’une attaque perpétrée par des « terroristes » en cette journée de la Toussaint. Plus d’une cinquantaine de soldats tués lors de ce raid de l’ennemi.
Le revers inoubliable de l’ armée malienne à Indelimane
Vendredi 1er novembre, le camp militaire des Forces armées maliennes (FAMa) à Indelimane, localité du Nord-Mali située entre Ménaka et Ansogo, a été l’objet d’une attaque de « terroristes » lourdement armés. Des assaillants, pour la plus part à motos, ont en effet lancé leur assaut sur la position des militaires. Pris au dépourvu, les FAMa n’ont eu d’autre reflexe que de se mettre à couvert, nous rapportent des sources militaires.
Le bilan provisoire dressé par le porte-parole de l’armée a très vite été revu à la hausse. A en croire Yaya Sangaré, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement : « Les renforts qui sont partis ont pu dénombrer 54 corps, dont un civil. On considère que les 53 sont des soldats maliens, jusqu’à preuve de contraire. Il y a beaucoup de dégâts matériels. Des véhicules ont également été emportés. »
Suivant des propos du membre du gouvernement du Président Ibrahim Boubacar Kéita recueillis par RFI, « Ce sont des hommes lourdement armés qui ont attaqué le camp. Et après les attaques, ils se sont dirigés sur d’autres frontières des pays voisins. »
Avant de rassurer ses compatriotes maliens de ce que la situation est désormais sous contrôle : « On a pu retrouver 10 rescapés, et la situation est aujourd’hui sous contrôle. Le ratissage se poursuit dans la zone. Les renforts qui ont été envoyés ont déjà pénétré le camp, se sont installés avec l’appui des Forces internationales qui sont présentes au Mali par la voie aérienne, qui sont en train de survoler le territoire et appuyer les Forces maliennes qui sont sur le terrain. »
Cette attaque meurtrière apparaît comme une véritable tragédie visant l’armée malienne depuis des années.