La dernière sortie de Salif Kéita contre la France a fait réagir Nathalie Yamb, cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République, parti politique de l’opposition). La conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly a fait des reproches au chanteur malien, lui demandant d’être cohérent.
Nathalie Yamb interpelle Salif Kéita
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Salif Kéita a ouvertement accusé la France d’être à la base des actes de terrorisme perpétrés au Mali. La star malienne a poussé un cri du cœur, invitant le président de son pays, Ibrahim Boubacar Keita, à prendre ses responsabilités ou à démissionner.
« Koro si tu as peur de dire la vérité à la France, si tu ne peux pas gérer ce pays, quitte le pouvoir, celui qui n’a pas peur le prendra, tu passes ton temps à te soumettre à ce petit Emmanuel Macron, c’est un gamin », a affirmé le chanteur né à Djoliba le 25 août 1949.
Suite à ces propos du descendant de Soundjata Keita, fondateur de l’empire du Mali, Nathalie Yamb est sortie de son silence. La collaboratrice de Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, a appelé le musicien malien à être cohérent dans sa démarche.
« Salif Kéita, dans ce cas précis, tu as bien parlé. Mais tu ne peux pas critiquer IBK au Mali et soutenir Ouattara en Côte d’Ivoire, qui sert de plaque tournante logistique à l’armée française et aux parrains des terroristes. Il faut être cohérent dans la vie », a critiqué Nathalie Yamb.
Il faut noter que le ministère français des Affaires étrangères, via un communiqué publié par l’ambassade de France au Mali, a exprimé son « étonnement » face aux « propos tenus par M. Salif Keita, artiste malien de renommée mondiale, mettant en cause la France et ses liens supposés avec le terrorisme au Mali« .
Les autorités françaises ont dénoncé « avec la plus grande fermeté ces propos au caractère infondé, diffamatoire et outrancier. À l’instar des nombreuses autres rumeurs ayant libre cours au Mali, de tels discours font le jeu de ceux qui cherchent à semer la discorde et entretenir le chaos. Ils sont également une offense à la mémoire des civils et militaires, maliens, français et internationaux, victimes de la barbarie terroriste au Mali ».