A onze mois de l’élection présidentielle de 2020, c’est à une véritable ébullition que l’on assiste au sein des différentes formations politiques en Côte d’Ivoire. Au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP unifié, au pouvoir), la volonté d’Alassane Ouattara de faire de son Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, son dauphin, n’est pas partagée par bon nombre de ses collaborateurs. Au point de susciter des velléités de candidature. Pour El Hadj Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro, cette guerre de succession va inéluctablement faire voler en éclats la parti présidentiel.
Mamadou Traoré (pro-Soro) « s’inquiète » de la guerre de succession au RHDP
LA FUTURE GUERRE DES HÉRITIERS AU RESTAURANT….
2020 avance à grands pas.
L’inquiétude se lit sur le visage des Ivoiriens.
Les opérateurs économiques préfèrent limiter ou même bloquer leurs investissements, car ils ne sont pas rassurés par l’environnement préélectoral qui prévaut.
Leur inquiétude et celle des Ivoiriens vient de s’intensifier avec les prémices d’une guerre de succession, des héritiers, qui se dessine au RDR-RHDP.
En effet, c’est un secret de polichinelle.
Le choix du Président du RHDP pour les élections de 2020 ne semble pas faire l’unanimité dans son camp.
En coulisse, beaucoup de ses lieutenants disent que si c’est celui qu’ils pensent qui sera choisi par lui, alors eux aussi se déclareront comme de probables candidats.
Car pour eux, on leur avait promis une compétition en interne pour choisir le candidat de leur parti et non leur imposer un candidat comme ce qui semble se dessiner.
Ils affirment également que le choix du Président de leur parti risque de fragiliser la cohésion en leur sein et que leur parti a toutes les chances de perdre l’élection face à Guillaume Soro si c’est celui à qui ils pensent qui devrait être leur candidat.
Pour ne pas donc perdre les élections et se donner toutes les chances de gagner, ils préfèrent miser sur d’autres candidatures que celles qu’on veut leur imposer.
Il y a parmi eux qui disent que si leur Président, contre leur volonté, arrivait à leur imposer son choix, ils feront en sorte de jouer contre ce choix dans les coulisses, car ce dernier a réussi à se mettre à dos presque tout le monde au RDR-RHDP.
Ils l’accusent d’être méprisant, d’avoir horreur de la contradiction et de manquer cruellement de charisme.
C’est pourquoi beaucoup d’entre eux préfèrent que leur Président soit candidat, même si cela est contraire à la Constitution, afin de freiner la marche de Guillaume Soro à la Présidence de la République.
Car pour eux, au RDR-RHDP, seul leur Président est en mesure d’affronter Guillaume Soro et avoir une chance de le battre.
A part lui, il n’y a pas un seul « waro » au sein de leur parti, pour le battre.
Entre-temps, étant à Bruxelles, j’apprends auprès de certaines autorités très introduites au sein de l’Union européenne, que cette organisation régionale a fait savoir d’une manière très polie mais ferme à leur Président que sa troisième candidature n’est pas la bienvenue.
Que faire donc ?
Pour se donner plus de chance de gagner, certains ont décidé au sein de ce parti au pouvoir de tenter leur chance.
C’est ainsi que de plus en plus les noms du Ministre des affaires étrangères ainsi que de celui de l’Enseignement Supérieur apparaissent comme étant de probables adversaires du poulain de leur Président.
Si on n’y prend garde, nous risquons d’assister à une guerre des héritiers au sein du Restaurant.
Guerre qui risque de créer plus de problèmes qu’il n’en faut.
J’avoue que je n’aimerais pas être en ce moment à la place du Président du Restaurant.
Lui qui a affaibli tous ses lieutenants au profit d’un seul qui n’arrive pas à faire l’unanimité autour de lui.
Pendant ce temps, nous les Soroïstes, nous nous frottons les mains, car un grand boulevard est en train de se dessiner pour notre mentor grâce à cette guéguerre que les clients du Restaurant sont en train de se mener.
Courage à vous frères du Restaurant.
Battez-vous. C’est une bonne chose.
Mais épargnez aux Ivoiriens les déflagrations de votre guerre des héritiers ou de succession.
Que Dieu nous garde !