La question de la présidentielle d’octobre 2020 a été abordée par Alassane Ouattara, qui effectue une visite d’Etat dans la région du Hambol (nord de la Côte d’Ivoire) depuis le mercredi 27 novembre 2019. C’était à l’occasion d’échanges avec les cadres, chefs traditionnels et élus de ladite localité. Le président ivoirien a fait d’importantes déclarations.
Présidentielle, la caution des candidats à la hausse ?
En Côte d’Ivoire, la caution pour être candidat à la présidentielle est fixée à 20 millions de francs CFA. Mais cela pourrait changer lors de la prochaine bataille électorale prévue pour le mois d’octobre de l’année prochaine. En effet, depuis la région du Hambol, le chef de l’État a émis son souhait de voir cette caution revue à la hausse. « Je pense qu’il faudra mettre la caution au minimum à 100 millions F CFA. Parce que si on veut être président de la République, on peut au moins sortir 100 millions F CFA pour sa campagne », a déclaré Alassane Ouattara face aux élus, cadres et chefs traditionnels. L’actuel locataire du palais présidentiel ne s’est pas arrêté là. Il a révélé que le gouvernement ivoirien, conduit par Amadou Gon Coulibaly, a été mis en mission afin de limiter le nombre de candidatures à la présidentielle. « Je demande au gouvernement de faire en sorte que nous n’ayons pas 50 candidatures ou 12 candidatures comme en Guinée-Bissau », a expliqué l’ex-directeur général adjoint du Fonds monétaire international.
Alassane Ouattara a saisi l’occasion pour aborder le sujet concernant sa probable candidature en 2020. Le mentor du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) a encore entretenu le flou. Tout d’abord, il a tenu à rassurer les Ivoiriens sur la bonne tenue de la présidentielle de 2020. « Je peux vous dire que ces élections se passeront bien, elles seront transparentes, elles seront équitables comme en 2015 », a promis le numéro un ivoirien.
Poursuivant, il a ajouté : « J’ai dit le vainqueur, je n’ai pas dit Alassane Ouattara. Mais cela ne veut pas dire que je ne serai pas candidat. Ma réflexion continue parce que la Constitution me l’autorise. » En clair, rien n’est encore décidé.