Selon une information livrée sur les réseaux sociaux, Nathalie Yamb fait l’objet d’une convocation émise le vendredi 29 novembre par le service des enquêtes générales de la Police nationale.
Que reproche-t-on à Nathalie Yamb ?
L’information a circulé sur les réseaux sociaux dans la soirée du vendredi 29 novembre 2019. Nathalie Yamb est convoquée à la préfecture de police. C’est du moins ce que confirme la convocation adressée à la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly. « Vous êtes prié de vous présenter à la Préfecture de Police d’Abidjan au service des Enquêtes Générales sur la route d’Abobo ancien Motoragri », indique la convocation qui porte la signature du commissaire de police Begromissa Alain. Nathalie Yamb devra se présenter « dès réception » de la convocation. Toutefois, l’on ne sait pas ce qui est reproché à cette proche du fondateur de Liberté et démocratie pour la République (LIDER, parti politique d’opposition).
Nathalie Yamb est connue pour ses positions très tranchées contre le régime d’ Alassane Ouattara. Très active sur les réseaux sociaux, elle ne manque aucune occasion pour tancer le pouvoir du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Fin octobre, la conseillère de Mamadou Koulibaly s’est illustrée lors du sommet Russie-Afrique, qui s’est tenu à Sotchi. Elle a littéralement « ouvert le feu » sur la France d’ Emmanuel Macron. « Après l’esclavage, la colonisation, la pseudo indépendance, on ne nous a reconnu que le droit d’être libre, mais seulement, au sein de l’enclos français. L’Afrique francophone est encore aujourd’hui en octobre 2019, sous le contrôle de la France. La France considère toujours le continent comme sa propriété », avait clamé cette cadre de LIDER.
Son intervention a également tourné autour du franc CFA, qu’elle a vivement critiqué. « Nous voulons sortir du Franc CFA que Paris, avec ses laquais africains, veut pérenniser sous l’appellation ECO, et qui ne permet aucune industrialisation de l’Afrique francophone. La conquête de notre souveraineté monétaire est capitale. Car la seule stabilité que le Franc CFA garantit aux pays qui l’utilisent sont la mauvaise gouvernance, la pauvreté et la corruption », a-t-elle expliqué.