Le président de la coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI), Samba David, a exprimé devant la presse le week-end dernier, ses préoccupations concernant le risque d’implosion du climat social ivoirien à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle.
Présidentielle 2020 : Pour des élections apaisées, ce que Samba David et les indignés exigent
Pour le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, la paix en Côte d’Ivoire, est gravement menacée à quelques 10 mois de la tenue du scrutin présidentiel ivoirien. Et plusieurs facteurs, selon le président Samba David, semblent justifier ses craintes. À commencer par le phénomène de la fraude sur la nationalité ivoirienne. Un phénomène pourtant dénoncé au plus haut sommet par la classe politique ivoirienne. « De nombreuses informations font état de l’existence de filières et réseaux de fraudes sur la nationalité ivoirienne dans la commune de Bouaké et dans plusieurs villes du pays », informe le leader de la société civile.
Outre la question de la fraude sur la nationalité ivoirienne sur laquelle il a d’ailleurs donné des informations précises et détaillées, le conférencier a également fait cas de l’impopularité de la Commission électorale indépendante (CEI) fraichement mise en place. Prenant à témoins, les fréquentes sorties du magistrat Coulibaly Kuibiert, président de ladite institution, Samba David estime qu’elles ne sont pas de nature assez à rassurer sur l’impartialité de celui qui a la charge de conduire jusqu’à son terme le processus électoral. « Chaque jour, il répond à un homme politique. Soro parle en France, il lui répond ici. Untel ici parle, il répond. Donc il n’arrive pas à se contenir. Il exprime déjà son militantisme. Alors ce président-là, on ne peut pas accepter qu’il soit l’arbitre de ce match », a dénoncé Samba David.
Aussi, ne manquera-t-il pas d’attirer l’attention de l’ensemble de la communauté nationale et internationale sur le découpage électoral qui reste, selon lui, largement favorable au parti du président Ouattara. Les questions de la confection de la carte nationale d’identité, la liste électorale, la sécurisation des élections (…) sont plusieurs autres pommes de discorde entre Alassane Ouattara et son opposition à l’approche des prochaines échéances électorales.
Ce qu’il préconise. Face à cette situation qui n’est visiblement pas de nature à garantir aux ivoiriens conformément à leurs aspirations, la tenue d’élections apaisées, libres, transparentes et équitables, l’acteur de la société civile a invité, les autorités ivoiriennes, à l’ouverture d’un dialogue préélectoral devant réunir toutes les forces vives de la nation afin de statuer sur la question cruciale de la présidentielle de 2020.
« La CICI demande un dialogue national préélectoral qui se trouve être indispensable pour éviter une autre crise électorale à notre cher pays », s’est-il exprimé le président Samba David. Non sans promettre que dans les prochains jours, une marche pacifique sera organisée dans l’intention d’exiger des tenants du pouvoir, l’organisation dudit dialogue.
« Ouattara fait comme s’il est président d’une association où il décide seul. On a déjà eu l’expérience de 2010, on ne va pas laisser faire. », a argué le président de la CICI.