L’ex-patron de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, a évoqué dans une récente interview accordée au confrère Russia TV France, sa rencontre avec Guillaume Soro, l’ancien chef de la rébellion des Forces nouvelles.
Alliance politique : Guillaume Soro – Blé Goudé, la réponse du Président du COJEP
Cette rencontre au sommet entre les deux ex-protagonistes de la crise ivoirienne de 2002-2011 avait laissé éclater une vive polémique au sein de la classe politique. »Trahison » pour certains, « action salutaire » pour d’autres, le président du Congrès des jeunes patriotes pour l’égalité des peuples, a tenu à faire des précisions sur la rencontre du dimanche 24 novembre dernier à La Haye.
« Nous avons accepté de rencontrer Soro Guillaume, pas pour faire un rapprochement politique mais pour des problèmes de la Côte d’Ivoire, pour voir comment l’un et l’autre peuvent participer à la réconciliation nationale », s’est voulu clair l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo.
Les deux anciens collaborateurs au sein du puissant syndicat estudiantin (FESCI), entretenaient des relations, disons très électriques du fait de leur positionnement respectif dans chacun des camps protagonistes de la crise militaro-politique de 2010-2011. Guillaume Soro, alors patron de la rébellion, combattait farouchement le chef de l’ État ivoirien de l’époque, Laurent Gbagbo, dont le filleul n’était personne d’autre que le patron des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé.
8 ans après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et les deux anciens camarades disent être prêts à taire leurs divergences au profit de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Mais pas à n’importe quelle condition, précise l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen à La Haye.
« Pour nous, la réconciliation passe par la case-vérité repentance pour que le pardon ait un sens », a précisé Charles Blé Goudé, ajoutant que l’idée d’une alliance politique entre le président de Générations et Peuples Solidaires (GPS) et lui, n’est pour l’heure pas à l’ordre du jour.
« Une alliance politique, on n’en est pas encore là avec Guillaume Soro. On ne parle pas de candidature. Il s’agit de parler de réconciliation et non pas de boire ensemble du sirop », a-t-il clairement affirmé.