Nathalie Yamb a été expulsée Manu militari de la Côte d’Ivoire, ce lundi 2 décembre 2019. La raison officielle de cette décision radicale contre l’opposante ivoirienne est liée à ses « activités incompatibles avec l’intérêt national ». Mais il pourrait y avoir d’autres raisons profondes.
Nathalie Yamb, une menace pour les relations franco-ivoiriennes ?
Initialement prévue du 9 au 11 décembre, la visite d’Emmanuel Macron se déroulera finalement du 21 au 23 décembre. A cette visite, le Président français se rendra à Bouaké pour la pose de la première pierre du Marché de gros de la capitale du Gbêkê, projet financé par le Contrat de désendettement et de développement (C2D). Le locataire de l’Elysée sera par ailleurs à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké où il s’entretiendra avec des étudiants ivoiriens.
Cependant, à l’annonce de l’arrivée du Président Macron à Bouaké, Nathalie Yamb avait indiqué dans un tweet qu’elle irait dans la deuxième ville ivoirienne pour jouer les trouble-fête lors de cette visite. Car, s’insurge-t-elle : « Quel esclave il faut être pour mettre le véto quand c’est Mamadou Koulibaly qui veut parler aux étudiants à l’Université de Bouaké, mais dérouler le tapis rouge quand c’est Emmanuel Macron qui veut le faire! » Poursuivant, elle avait prévenu : « On sera tous à Bouaké le 11 décembre, et on va bien causer, ou bien ? »
Curieusement, à quelques jours de cette visite du Président français en Côte d’Ivoire, Nathalie Yamb est convoquée à la Préfecture de police pour se voir notifier la décision de son expulsion de la Côte d’Ivoire. Décision qui fut immédiatement appliquée à l’encontre de la Conseillère exécutive du candidat déclaré de Liberté et démocratie pour la République.
Cependant, la nouvelle chantre du panafricanisme, depuis Zürich en Suisse, annonce son retour en Côte d’Ivoire, dès décembre 2020, pour la prestation de serment de son leader Mamadou Koulibaly dont-elle prédit la victoire à la Présidentielle de 2020.