On en sait un peu plus sur les raisons du report du meeting conjoint PDCI-FPI, initialement prévu le 14 décembre 2019 à l’espace Ficgayo de Yopougon.
Les véritables raisons du report du meeting PDCI-FPI à Yopougon
À en croire certaines sources proches du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’ Henri Konan Bédié, une demande d’autorisation avait été introduite auprès des services compétents de la mairie dirigée par le maire RHDP, Gilbert Koné Kafana, pour ce grand rassemblement des formations politiques membres des plateformes CDRP et EDS.
L’objectif étant de reproduire une copie parfaite du meeting conjoint organisé par les deux partis le 14 septembre 2019 et qui avait enregistré une mobilisation exceptionnelle tant des militants du PDCI que du Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo. Mais pour des raisons indépendantes de leur volonté, les deux alliés de fortune se sont vus obligés de décaler d’une semaine, la tenue de cette grande manifestation.
«(…) À la date du 14 décembre 2019, l’espace Ficgayo que vous sollicitez est déjà occupé pour une autre manifestation. Nous ne pouvons donc répondre favorablement à votre demande », ont répondu les services de la mairie de Yopougon, le mercredi 4 décembre, à la demande de l’opposition formulée le 29 novembre 2019.
C’est visiblement la raison principale du report du meeting PDCI-FPI, au samedi 21 décembre 2019. Cette date, faut-il le rappeler, coïncide avec la visite en terre ivoirienne du patron de l’exécutif français, Emmanuel Macron. Était-ce fait à dessein ? Notre source répond par la négative. Le meeting de l’opposition ne vise en aucun cas à saboter la visite du président français sur les bords de la lagune Ébrié. « L’opposition n’a pas ciblé la visite d’Emmanuel Macron pour programmer son activité », explique notre interlocuteur.
Le meeting vise plutôt à faire entendre la voix de l’opposition sur plusieurs sujets qui touchent à l’actualité sociopolitique nationale. Notamment sur la question de la crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI) à conduire convenablement le processus électoral de 2020. Outre les questions de la crédibilité de la CEI actuelle, des questions dont la gratuité de la carte nationale d’identité, le troisième mandat de l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, le découpage électoral, le listing électoral et de la fraude sur la nationalité divisent profondément pouvoir et opposition à quelques 10 mois de la tenue du scrutin présidentiel.